Justin Trudeau encourage tous les ordres de gouvernement à unir leurs efforts pour lutter contre la maladie mentale sous toutes ses formes.

Le premier ministre a indiqué mardi qu'Ottawa travaillerait de concert avec les provinces et territoires pour gonfler les rangs des conseillers, psychiatres et psychologues qui oeuvrent auprès des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Dans une allocution devant les délégués de la Fédération canadienne des enseignantes, à Ottawa, M. Trudeau a rappelé qu'il se devait, pour sa mère, de démystifier la maladie mentale.

Dans sa biographie, Margaret Sinclair-Trudeau a admis qu'elle souffrait de trouble bipolaire depuis des dizaines d'années.

Le premier ministre a reconnu qu'il n'existait pas de solution miracle simple pour aborder les problèmes de santé mentale, surtout dans les communautés autochtones. Il a d'ailleurs soutenu que la récente vague de suicides dans les communautés des Premières Nations est le résultat d'années de laxisme des gouvernements précédents.

Mais M. Trudeau assure que les solutions existent, et a évoqué par exemple une étude citée par son prédécesseur libéral Paul Martin.

«Dans les communautés autochtones où il existe un soutien et où la langue et la culture sont activement enseignées, les taux de suicide ont chuté, a estimé M. Trudeau. C'est beaucoup une question d'identité, de sentiment d'appartenance.»

La ministre fédérale des Affaires autochtones, Carolyn Bennett, a visité lundi Attawapiskat, village autochtone du côté ontarien de la baie James, qui a décrété l'état d'urgence il y a dix jours devant le nombre alarmant de tentatives de suicide - notamment chez les jeunes, voire des enfants.