Le Collège des médecins publie aujourd'hui un nouvel «énoncé de position» sur le rôle du médecin de famille au Québec. Dans le document, le Collège rappelle que la profession d'omnipraticien a bien évolué ces dernières années et que la pratique doit rapidement s'adapter pour mieux répondre aux besoins de la population.

«On veut un changement de culture pour améliorer l'accès aux médecins de famille (...) C'est peut-être idéaliste. Mais si on ne fait rien, il ne se passera rien, affirme le président du Collège des médecins, le Dr Charles Bernard. Oui il y a des ententes et des lois. Mais ce que l'on souhaite, c'est un changement de pratique».

Le dernier énoncé émis par le Collège des médecins à ce sujet remontait à 2005. Parmi les nouvelles recommandations, le Collège propose de valoriser la profession de médecine de famille, d'accélérer le travail interprofessionnel et d'améliorer la communication entre les omnipraticiens et les médecins spécialistes.

Le Collège souhaite également instaurer des visites d'agrément dans les cliniques et cabinets de médecins de famille et améliorer la formation des étudiants, notamment en leur donnant plus d'heures de formation dans des établissements de médecins de famille.

Moins de rémunération à l'acte

Tout en reconnaissant ne pouvoir intervenir dans ce domaine, le Collège croit que le pourcentage de la rémunération des médecins provenant du paiement à l'acte devrait diminuer.

«Il n'y a pas de mode de rémunération idéal. Mais différentes voies devraient être explorées, comme la rémunération mixte», estime le Dr Bernard.

Président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Louis Godin dit que déjà, la rémunération des médecins de famille est «constamment en évolution». «Depuis six mois, une nouvelle forme de rémunération mixte est en place et on verra ses effets», dit-il.

La FMOQ accueille favorablement le rapport du Collège et dit partager plusieurs de ses recommandations. «Nous travaillons déjà sur plusieurs aspects énoncés dans le rapport», affirme le Dr Godin. Par exemple, la FMOQ offrira sous peu un service s'apparentant à un agrément aux Groupes de médecine de famille (GMF) désirant s'organiser de façon optimale.