De nouvelles données indiquent que 176 personnes se sont vu refuser des visas d'entrée au Canada après l'entrée en vigueur d'une interdiction de voyager partielle concernant les pays touchés par l'épidémie d'Ebola.

Le gouvernement fédéral a adopté à la fin octobre cette mesure controversée qui interdit l'octroi de visa aux personnes de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia désirant venir au Canada.

Par la même occasion, le gouvernement a annoncé qu'il cesserait de traiter les demandes de visa et de permis de visite en attente.

Des informations récentes du ministère de l'Immigration démontrent que 176 applications ont été touchées par ces mesures. Environ 20 000 $ de frais ont été remboursés.

L'Organisation mondiale de la Santé a demandé aux pays de ne pas fermer leurs frontières à cause de l'épidémie d'Ebola. La réaction du Canada a attiré de nombreuses critiques.

Le gouvernement a toutefois répliqué que l'interdiction n'était que partielle et qu'elle ne s'appliquait pas aux Canadiens provenant des régions touchées ni aux gens qui ont déjà reçu un visa, donc qu'elle ne contrevenait pas au règlement sanitaire international.

Selon les plus récentes données de Statistique Canada, 904 personnes des trois pays d'Afrique visés par l'interdiction sont entrées au Canada entre janvier et octobre de cette année. Les demandes rejetées étaient pour des visas de résidence temporaire et des permis de séjour travail-étude. La plupart provenaient de la Guinée.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest a infecté plus de 20 000 personnes et fait plus de 7500 morts depuis l'an dernier. Trente-sept professionnels de la santé et employés des Forces armées canadiennes sont présentement en Sierra Leone, pour traiter des patients dans une clinique britannique. Le Canada gère aussi deux laboratoires mobiles dans ce pays.