La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac presse le gouvernement Couillard de renforcer le plus tôt possible la Loi sur le tabac afin de réduire la consommation de cigarettes.

Représentant 470 organismes québécois préoccupés par cette cause, le groupe de pression profite de deux récents événements pour tenter de relancer le débat alors que les statistiques ne démontrent non pas un recul, mais une stagnation concernant la consommation du tabac.

Les députés de l'Assemblée nationale ont adopté à l'unanimité une résolution demandant au gouvernement de réviser la Loi sur le tabac qui n'a été pas été revampée depuis neuf ans. Et la France a dévoilé il y a quelques jours un programme audacieux avec comme objectif de voir le nombre de fumeurs reculer de 10 % en cinq ans et de parvenir à une première génération sans tabac en 20 ans.

Comme la France, la Coalition exige du gouvernement québécois des objectifs chiffrés en termes de réduction du taux de tabagisme. Et d'exiger des fabricants, entre autres, un emballage standardisé neutre. La mesure consiste à réglementer le format et les surfaces des emballages afin d'y éliminer l'image «positive» des marques de tabac.

«On retrouvera seulement la marque, a indiqué la docteure Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition. On n'aurait plus des paquets aux couleurs bleu, rose ou mauve, lustrés, très attirants. C'est la nouvelle forme de marketing. En France, on pense que cette mesure et d'autres devraient donner de bons résultats comme c'est le cas en Australie».

Outre l'emballage neutre, la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac veut aussi le bannissement des produits du tabac aromatisés.

«C'est une porte d'entrée pour les jeunes, a soutenu la femme médecin. On ne croit pas que le petit cigare devrait pouvoir être aromatisé à la fraise ou au chocolat alors que c'est un produit mortel».

La Coalition veut aussi un moratoire sur des nouveaux produits et l'encadrement de la cigarette électronique.

Dans ce dernier cas, on souhaite un assujettissement à la Loi sur le tabac afin d'empêcher la vente de ce type de cigarettes aux mineurs.

On rappelle que Québec doit passer à l'action comme l'ont fait d'autres provinces. Au sujet de l'interdiction de l'aromatisation des produits du tabac, des provinces ont agi ou comptent le faire.

Chaque semaine au Québec, ce sont 200 personnes qui meurent des suites du tabagisme et environ 600 jeunes qui s'y initient, conclut la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.