Le premier ministre Philippe Couillard avertit les fédérations de médecins qu'elles devront être réalistes dans leurs demandes et que sa patience aura des limites si les négociations traînent en longueur.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, rencontre les représentants des fédérations de médecins spécialistes et des omnipraticiens ce lundi afin de recevoir une réponse à sa contre-proposition de la semaine dernière.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre Couillard a dit avoir «beaucoup d'espoir» face aux conversations à venir.

Du même souffle, toutefois, il a précisé que cet espoir n'était justifié qu'à la condition que les médecins «avancent des scénarios qui sont réalistes».

«C'est certain que s'il y a des scénarios irréalistes, on ne peut pas parler très longtemps», a ajouté M. Couillard.

Le premier ministre est toutefois demeuré extrêmement prudent sur la possibilité de recourir à une loi spéciale pour fixer les conditions de rémunération des médecins, mais lorsqu'on lui a demandé si les discussions pourraient se poursuivre quelques semaines, il n'a pas caché son déplaisir face à une telle hypothèse.

«Quelques semaines serait un peu long», a-t-il laissé tomber.

Sans préciser ce qu'il entendait par un scénario irréaliste, le premier ministre a clairement indiqué que les médecins devraient lâcher du lest.

«Ce n'est pas vrai qu'il y a un groupe professionnel qui n'aura pas à se joindre au mouvement de redressement qui est en cours», a-t-il dit.

Le litige entre Québec et les médecins porte principalement sur l'étalement des augmentations de rémunération qu'ils doivent recevoir à titre de rattrapage par rapport à leurs collègues des autres provinces.

Le gouvernement libéral cherche à allonger la période d'étalement qui avait été convenue avec le gouvernement précédent pour le versement de ces augmentations et à en verser la plus grande part à la fin de cette période.