Québec s'est dit rassuré, dimanche, par les résultats de laboratoire négatifs dans le dossier du patient ontarien que l'on croyait infecté par le virus Ebola.

Le patient, placé vendredi en isolement dans un hôpital de Brampton, était revenu du Nigeria avec des symptômes s'apparentant à ceux causés par le dangereux virus: fièvre, migraine et douleurs musculaires.

«Le patient a subi des tests qui se sont avérés négatifs», s'est réjoui le ministre de la Santé ontarien dans un communiqué. «Nous sommes contents de voir que le patient se porte bien.»

De l'autre côté de la rivière des Outaouais, le gouvernement du Québec s'est dit «tout à fait» soulagé par cette nouvelle.

Toutefois, la province reste prête à faire face à l'arrivée d'un patient atteint du virus sur son territoire, a assuré le cabinet de la ministre déléguée à la santé publique.

Un filet de protection serré «a été mis en place quand le SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] est survenu», a souligné Alexandra Bernier, porte-parole de la ministre Lucie Charlebois. À ce moment, le réseau «a développé un protocole d'isolement en cas de maladies [comme l'Ebola] ou d'épidémies. Le protocole est en place dans tout le réseau», a-t-elle assuré.

À la fin du mois de juillet, la Santé publique a fait parvenir à tous les hôpitaux du réseau un guide pratique pour rappeler - «aux vues de la situation épidémiologique actuelle» - la marche à suivre si un patient se présente à l'hôpital avec des symptômes suspects après un voyage en Afrique de l'Ouest. Les échantillons prélevés sur sa personne devront être transmis aux laboratoires en respectant «le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses», rappelle le document.

Le grand patron de la Santé publique au Québec, Horacio Arruda, est en contact quasi quotidien avec ses homologues du reste du Canada pour surveiller la progression de l'épidémie, a indiqué Alexandra Bernier.