Le patient qui avait été placé en isolement vendredi dans un hôpital de Brampton, en Ontario, n'est pas atteint du virus Ebola.

C'est ce qu'a annoncé dimanche matin, par voie de communiqué, le ministre ontarien de la Santé, Eric Hoskins.

M. Hoskins a précisé qu'il était ravi d'apprendre que le principal intéressé se portait mieux et il lui a souhaité un prompt rétablissement.

Le ministre a indiqué que, dans le présent cas, le système a fonctionné comme sur des roulettes en expliquant que «les professionnels de la santé ont répondu adéquatement à l'alerte en identifiant l'individu susceptible d'avoir été infecté (par le virus), en appliquant des précautions poussées à son endroit et en le testant».

Il a noté que les Ontariens devraient savoir que les autorités sont totalement préparées à faire face à l'apparition d'un véritable cas dans la province.

Le patient avait été admis, souffrant de symptômes s'apparentant à ceux occasionnés par le virus Ebola. Il revenait d'un séjour au Nigéria, un des pays d'Afrique de l'Ouest où sévit le virus qui a fait près d'un millier de victimes jusqu'à présent.

Les tests effectués au laboratoire national de microbiologie de Winnipeg ont été négatifs.

Le patient se porte bien, mais aucun diagnostic sur sa maladie n'a été rendu public.

La directrice du contrôle des infections à l'Hôpital Mont-Sinaï de Toronto, Allison McGeer, a lancé que ce n'était vraisemblablement pas la dernière fois qu'un malade devra se plier à des tests de dépistage de l'Ebola menés à titre préventif.

Elle a ajouté qu'il était envisageable de voir d'autres personnes souffrantes arrivant de l'Afrique de l'Ouest être traitées avec moult précautions tant et aussi longtemps qu'un diagnostic n'aura pas été posé.

Elle a précisé qu'il n'y avait pas une immense circulation entre cette partie du monde et le Canada, mais qu'il y avait tout de même un certain trafic entre les deux endroits.

Les symptômes de l'Ebola sont semblables à ceux de maladies plus courantes, comme le paludisme ou la grippe.

Les professionnels de la santé ont été prévenus de demeurer sur le qui-vive pour être en mesure de détecter tous les possibles cas d'infection au virus de l'Ebola.

Il y a eu plusieurs fausses alertes au cours des dernières semaines, notamment au Royaume-Uni et à Hong Kong. Les États-Unis ont mené des examens sur 22 patients suspects, mais aucun cas n'a été confirmé à l'intérieur du pays jusqu'à maintenant. Deux professionnels de la santé américains, infectés alors qu'ils prodiguaient des soins aux malades au Liberia, ont toutefois été rapatriés dans un hôpital d'Atlanta, où ils bénéficient d'un traitement expérimental.

L'Agence de la santé publique du Canada recommande aux Canadiens d'éviter tout voyage non essentiel en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone à cause de l'épidémie. Les personnes qui se rendent au Nigeria devraient prendre des mesures de précaution particulières, notamment en évitant tout contact avec des personnes souffrant de l'Ebola ou d'infections inconnues.

L'Organisation mondiale de la santé a déclaré vendredi que l'épidémie représentait une urgence de santé publique de portée internationale et qu'une réponse extraordinaire serait nécessaire pour en freiner la progression.