Depuis le mois de février, 12 des 35 employés du service de santé mentale et dépendance de l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme ont été congédiés, suspendus ou ont dû prendre un congé de maladie.

Une situation inacceptable, selon le syndicat des infirmières, qui estime que la situation témoigne du climat malsain qui règne encore dans cette aile de l'établissement. Déjà, en 2011, un rapport conjoint du Collège des médecins et de l'Ordre des infirmières du Québec avait critiqué sévèrement la mauvaise gestion du département de psychiatrie de l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme. «On est en 2014, et rien n'a changé», dénonce le vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Daniel Gilbert.

Dans le rapport de 2011, on qualifiait le département de psychiatrie de «vétuste, déprimant, non sécuritaire et insalubre». On déplorait le fait que certains soins n'étaient pas offerts aux patients et que certains psychiatres y avaient des pratiques «individualistes, mal adaptées à l'évolution des connaissances et pratiques en santé mentale». Un ratio infirmière-patients d'un pour sept y était enregistré, comparativement à un pour cinq dans les établissements comparables.

Toutefois, selon la porte-parole du centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme, Nathalie Nolin, plusieurs des 27 recommandations du rapport ont été adoptées depuis 2011.