La moindre lecture de pression artérielle supérieure au résultat optimal de 120/80 augmente les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC), préviennent des chercheurs chinois.

Les auteurs de l'étude ont passé en revue 19 études regroupant plus de 760 000 patients. Entre 25 et 54% des sujets avaient une pression artérielle supérieure au résultat optimal, mais inférieure au seuil de 140/90 à partir duquel on considère un patient comme hypertensif.

L'analyse a déterminé que ces sujets «préhypertensifs» étaient 66% plus à risque de subir un AVC que ceux ayant une pression artérielle normale. Même l'ajout de facteur comme le tabagisme, le diabète ou l'hypercholestérolémie ne changeait rien à ces résultats.

Les chercheurs ont déterminé que 20% des AVC survenus dans ce groupe étaient attribuables à la «préhypertension».

Les auteurs ont raffiné encore davantage leur analyse en divisant les «préhypertensifs» entre ceux dont la pression était soit supérieure, soit inférieure à 130/85. Ceux dans la partie supérieure étaient 95% plus à risque de subir un AVC que ceux dont la pression était normale, tandis que ceux dans la partie inférieure présentaient un risque rehaussé de 44%.

L'auteur de l'analyse, le docteur Dingli Xu, a affirmé que ces résultats illustrent l'importance de tenter de contrôler la «préhypertension» en modifiant l'alimentation et en augmentant le niveau d'activité physique. D'autres études devraient maintenant être effectuées pour mesurer la pertinence de prescrire de la médication aux «préhypertensifs», a-t-il dit.

Les conclusions de cette analyse sont publiées dans Neurology, le journal de l'Académie américaine de neurologie.