À l'instar de l'archevêque de Montréal la veille, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec publie mardi une lettre ouverte réitérant sa ferme opposition au projet de loi 52 sur l'aide médicale à mourir.

Les évêques écrivent que si le projet de loi était adopté, l'acte de donner la mort serait considéré au Québec comme un soin mais à leur avis, faire mourir quelqu'un n'est pas un soin.

Ils croient plutôt que le Québec a plutôt besoin d'une véritable aide aux mourants et non l'euthanasie redéfinie par une loi comme aide médicale.

L'Assemblée des évêques catholiques du Québec publie sa position en ce 11 février, jour de rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale, mais aussi Journée mondiale des malades décrétée par le pape Jean-Paul II.

Pierre-André Fournier, archevêque de Rimouski, a invité les croyants à prier pour les députés qui seront appelés à voter sur le projet de loi 52 afin que l'Esprit-Saint touche leurs coeurs et leurs consciences et que chacun et chacune sache l'accueillir au plus intime de son âme.

Le projet de loi 52 définit les conditions et les balises qui permettront à un médecin de donner suite à la demande d'un patient à mourir, sans risque de s'exposer à des poursuites. L'automne dernier, une solide majorité des 125 députés de l'Assemblée nationale semblait appuyer la pièce législative.

Le projet de loi a franchi l'étape de l'étude détaillée en commission parlementaire. En tout, 57 amendements ont été apportés sur 70 articles mais le coeur du projet de loi est demeuré intact.

S'il est adopté, les Québécois gravement malades pourront, sous de strictes conditions, demander et obtenir une aide médicale pour mettre fin à leurs jours. L'accès à la sédation palliative continue sera encadré et limité. Pour être admissible, un candidat adulte devra souffrir d'une maladie incurable, être à l'agonie, et affirmer ne plus pouvoir supporter ses souffrances. Il devra consentir par écrit au traitement.