Le ministère de la Santé canadien a demandé mercredi au laboratoire suisse Hoffmann-La Roche d'apporter des changements à son médicament Xeloda pour le traitement du cancer du sein, en raison des risques, parfois mortels, encourus par les patients sous traitement.

Ce médicament «est utilisé pour traiter le cancer du sein avancé ou le cancer du sein qui s'est propagé à d'autres parties du corps (métastatique)», comme des cas de cancer du côlon ou du rectum, a indiqué Santé Canada dans un communiqué.

Les autorités sanitaires canadiennes ont rapporté que «des réactions cutanées graves, parfois mortelles, tels que les syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell, ont été signalées durant un traitement» par ce médicament. Le syndrome Stevens-Johnson se caractérise par un érythème multiforme avec des nécroses sévères.

«Les signes et les symptômes de réactions cutanées graves peuvent inclure des symptômes faisant penser à la grippe» avec une forte fièvre, des douleurs et des démangeaisons de la peau, selon Santé Canada. «Des éruptions rouges ou violacées qui s'étendent et des ampoules causant le décollement de la peau», mais aussi «des plaies dans la bouche» sont également au rang des symptômes qui nécessitent aux patients traités par le Xeloda de prévenir immédiatement le laboratoire et le ministère canadien de la Santé.

«Hoffmann-La Roche travaillera en collaboration avec Santé Canada pour apporter les changements nécessaires à la monographie de produit de Xeloda», a assuré le ministère.

Les médecins prescripteurs ont été informés par le groupe suisse, qui les a mis en garde contre «ces effets indésirables liés à un produit de santé commercialisé».