Même s'il passe inaperçu parce qu'il est incolore, inodore et sans goût, le radon se retrouve dans plusieurs maisons, écoles, garderies et édifices publics. Il est cancérigène. Des personnes exposées de façon quotidienne et répétitive au radon ont un plus grand risque de contracter un cancer du poumon. Par mesure préventive, les commissions scolaires sont parties à la chasse au radon et mesurent le taux dans chacune des écoles. La Direction de la santé publique souhaite qu'il en soit de même pour tous les édifices publics et les maisons.

Le radon :

C'est un gaz radioactif qui se retrouve naturellement dans l'environnement. Il provient de la désintégration naturelle de l'uranium dans le sol, les roches et l'eau. Il se désintègre à son tour pour former de petites particules radioactives qui peuvent être absorbées par les poumons.

Le radon dans les édifices :

Le radon s'infiltre à l'intérieur des maisons et des édifices par de petites ouvertures comme des fissures dans le sous-sol. Comme il est plus lourd que l'air, il a tendance à s'accumuler dans les pièces moins ventilées et près du sol. Les concentrations sont généralement plus élevées en hiver qu'en été et la nuit plutôt que le jour.

La mesure :

Santé Canada a fixé la limite de radon acceptable à 200 becquerels par mètre cube d'air (Bq/m3). Il s'agit d'une ligne directrice et non d'une norme canadienne. Un becquerel correspond à une désintégration radioactive par seconde. C'est une unité de mesure.

Dépistage :

Le dépistage du radon doit préférablement se faire pendant les mois d'hiver, alors que les fenêtres des maisons et des édifices sont fermées. Un dosimètre (semblable à une petite rondelle) est installé pendant un minimum de 90 jours et enregistre les mesures qui seront par la suite analysées en laboratoire.

Et dans l'eau ?

Le radon peut aussi s'accumuler dans les sources d'eau souterraines et, par conséquent, se retrouver en petite quantité dans l'eau que l'on boit. Ingéré, il est toutefois beaucoup moins nocif que s'il est inhalé, précise Santé Canada. Lorsque l'eau est brassée au cours des diverses activités quotidiennes, le radon est libéré en petite quantité sous forme gazeuse. Le risque pour la santé ne concerne pas l'ingestion de radon, mais plutôt l'inhalation, précise aussi Santé Canada.