Les établissements de santé recevront bientôt des directives de Québec pour éviter qu'ils ne partagent gratuitement leurs ressources avec le privé et pour s'assurer qu'ils mettent les patients du réseau public en priorité.

« Actuellement, il y a une circulaire très générale, très vague, du Ministère qui date de plusieurs années et qui permet d'autoriser des chirurgies privées dans les établissements publics, mais qui ne prescrit pas les conditions dans lesquelles cela doit s'exercer «, a déploré le ministre de la Santé, Réjean Hébert.

Il attend un bilan sur cette pratique pour l'ensemble du Québec. Il promet qu'il va ensuite « resserrer « les critères pour qu'on accorde la priorité aux « patients qui attendent dans le réseau public «.

Les dentistes du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) ont utilisé gratuitement les locaux, l'équipement et le personnel public au cours des 20 dernières années, a récemment rapporté Radio-Canada. La même chose a été observée avec des interventions chirurgicales privées. Plusieurs de ces actes n'étaient pas couverts par le régime d'assurance maladie. Et les patients payaient souvent en argent comptant. Des centaines de milliers de dollars auraient échappé au CHUM, selon le reportage.