Le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le Dr Gaétan Barrette, a obtenu l'appui de ses membres pour continuer de les représenter malgré son saut en politique, a appris La Presse. Lors d'un vote de confiance qui s'est tenu la semaine dernière, 88% des délégués ont voté pour qu'il reste en poste jusqu'à la fin de son mandat, en mars.

Gaétan Barrette était l'un des candidats-vedettes de la Coalition avenir Québec (CAQ) aux dernières élections. Lorsqu'il a décidé de se présenter comme candidat, il a demandé aux 130 délégués de la FMSQ s'ils approuveraient son retour comme président de la FMSQ dans l'éventualité où il mordait la poussière. À l'époque, 70% des délégués avaient voté pour son retour après une défaite électorale. Il avait promis de refaire l'exercice auprès des membres après les élections.

«Il est très heureux des résultats, d'autant plus qu'il a obtenu un plus grand appui qu'avant les élections», a indiqué la porte-parole de la FMSQ, Nicole Pelletier. «Il faut dire que le lendemain du scrutin, il était de retour au travail dès 9h30 le matin.»

Les délégués de la FMSQ accordent donc toute leur confiance au Dr Barrette, qui doit maintenant négocier avec une formation politique adverse. Rappelons que le radiologiste était pressenti pour devenir le prochain ministre de la Santé si la CAQ avait formé le gouvernement.

Les litiges concernant le Dr Barrette et sa femme qui sont actuellement devant les tribunaux ne semblent pas avoir pesé dans la balance.

La femme du Dr Barrette, la Dre Marie-Josée Berthiaume, poursuit 12 de ses collègues radiologistes de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont pour harcèlement et ces derniers la poursuivent en retour. Le procès a toutefois été suspendu à la fin du mois de septembre, pour porter en appel une décision du juge sur la protection des sources journalistiques.

En janvier 2014 s'ouvrira un autre procès mettant en cause le Dr Barrette et le président de l'Association des radiologistes du Québec, Frédéric Desjardins. Ils sont accusés d'avoir fait du lobbyisme illégal auprès du gouvernement du Québec en 2008 dans la foulée de l'adoption du projet de loi 95 sur les cliniques d'imagerie médicale, qui prévoit qu'elles ne peuvent aujourd'hui être exploitées que par des radiologues inscrits au Collège des médecins.

Le Dr Barrette n'écarte pas la possibilité de solliciter un quatrième mandat à la barre du syndicat qui représente 35 associations de spécialités médicales, mais il n'a pas encore annoncé ses intentions, a expliqué Mme Pelletier.

M. Barrette n'a pu nous accorder une entrevue jeudi et hier.