Infrastructures, logements sociaux, formation, santé; les autochtones et les régions du Nord ne seront pas en reste, avec des investissements de plus d'un milliard et demi sur deux ans. Il s'agit toutefois d'environ le tiers de ce qui avait été demandé par les Premières Nations, qui ont accueilli, hier, ce budget 2009 de façon mitigée.

Quelque 515 millions seront dévolus à des projets d'infrastructures qui sont prêts à démarrer. Entre autres, 10 nouvelles écoles seront construites dans des réserves et trois autres seront rénovées. Alors que le budget fédéral 2008 avait annoncé 330 millions d'investissements pour assainir les réseaux d'eau et d'égouts, 18 communautés des Premières Nations pourront bénéficier dans les deux prochaines années d'une enveloppe de 165 millions additionnels pour achever les projets en cours.

 

Puis, le budget 2009 prévoit aussi 150 millions pour la construction et la remise en état d'infrastructures de services communautaires, incluant des cliniques de santé, résidences d'infirmières, postes de police.

Ottawa poussera aussi à la roue pour financer la construction de logements sociaux sur les réserves (400 millions sur deux ans), de même que dans les régions du Nord (200 millions, dont la moitié pour le Nunavut).

Les programmes, déjà existants, de santé et de services à l'enfance et à la famille pour les Premières Nations et Inuits bénéficieront de 325 millions supplémentaires sur deux ans.

De plus, un investissement de 100 millions sera ajouté à un programme déjà existant de formation et d'acquisition de connaissances. Ottawa espère ainsi créer 6000 emplois ciblés pour des Canadiens autochtones. Finalement, 50 millions seront investis pour favoriser le développement économique dans les régions du Nord.

Déçus

«C'est positif que ce budget nous permette de bâtir des logements pour les Premières Nations, mais on doit aussi bâtir les compétences des autochtones et nous devons revitaliser notre économie sinon nous aurons toujours besoin de stimulus», a estimé le grand chef de l'Assemblée des premières nations, Phil Fontaine.

«Nous sommes déçus qu'il n'y ait pas plus d'argent pour l'éducation de nos enfants», a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agit selon lui de la clé pour sortir les Premières Nations de la pauvreté.

Les leaders autochtones avaient réclamé d'Ottawa des investissements de 3 milliards, notamment en logements sociaux, en éducation et en accès à l'eau potable.