Les libéraux de l'Alberta songent à refaire complètement leur image ou même à changer le nom du parti dans l'espoir de regagner l'intérêt des électeurs et mettre fin au règne de près de quatre décennies des conservateurs.

Le libéral Kevin Taft a livré samedi son dernier discours en tant que chef au congrès annuel du parti, invitant les délégués à garder espoir en attendant qu'une nouvelle personne à la barre puisse trouver un moyen de vaincre les conservateurs.M. Taft a toutefois déclaré aux délégués que personne ne pourrait leur en vouloir de tout simplement abandonner. Il a ajouté que les trois candidats à sa succession étaient probablement «fous».

Environ seulement 150 délégués participaient au congrès.

Un vétéran de l'opposition libérale, aujourd'hui réduite à neuf membres sur les 83 siégeant au Parlement, a affirmé que les résultats des élections du 3 mars démontraient à quel point le parti avait besoin d'une reconstruction. Hugh MacDonald a tenu à dire que les membres du parti n'avaient qu'eux-mêmes à blâmer.

L'idée d'un changement de nom circule dans les rangs du parti depuis plusieurs années, mais deux groupes de travail au congrès de la fin de semaine se sont penchés plus sérieusement sur la question.

Le candidat au leardership David Swann, un député de Calgary, est l'un des plus fervents partisans du changement de nom. Mais même M. Swann soutient qu'il ne s'agit pas de la plus grande priorité du parti.

Le candidat libéral a fait valoir qu'il s'agissait d'un enjeu cosmétique qui devait se refléter dans un changement profond du parti.

Un autre prétendant à la succession du chef sortant, Dave Taylor, a rappelé que le parti libéral traînait une dette de 400 000 $ depuis les élections de 2001. M. Taylor a dit croire que ce serait une erreur de complètement démanteler le parti libéral albertain.

Plusieurs libéraux de longue date en Alberta ont concédé que l'avenir de leur parti pourrait dépendre de la performance du premier ministre Ed Stelmach et de ses conservateurs, qui détiennent 72 des 83 sièges du Parlement. M. Taft a déclaré qu'il faudrait peut-être un effondrement de l'économie albertaine ou un scandale politique pour faire tomber les conservateurs.