La coroner Catherine Rudel-Tessier considère que le pistolet à impulsions électriques a sa place dans l'emploi par la police de la force et qu'il devrait être utilisé à la place de l'arme à feu chaque fois que cela est possible.

C'est une des conclusions relevées par la coroner à la suite du décès de M. Quilem Registre survenu le 18 octobre 2007 à Montréal à la suite d'une opération policière.M. Registre est décédé à l'Hôpital du Sacré-Coeur quelques jours après son arrestation survenue dans un contexte où il était agité et intoxiqué à la cocaïne. Il avait été arrêté le 14 octobre après avoir omis de faire un arrêt obligatoire. Il avait alors chercé à fuir et lorsqu'il a été interpellé, il était hystérique, selon les policiers. Il a alors reçu six décharges électriques de cinq secondes chacune afin de le maîtriser

Dans son rapport, la coroner insiste pour que l'utilisation du Taser ne soit pas banalisée et que les policiers soient conscients des impacts que celle-ci peut avoir sur l'état de santé de la personne atteinte.

Elle conclut que même si l'utilisation du pistolet Taser ne peut être considérée comme la cause du décès de M. Registre, le fait qu'il ait, dans un contexte d'agitation, reçu plusieurs décharges y a possiblement contribué.

Mme Rudel-Tessier s'interroge toutefois sur les raisons qui ont poussé les policiers à utiliser le Taser aussi rapidement. Voyant que M. Registre était agité, elle croit que les policiers auraient peut-être dû faire appel à des renforts ambulanciers. Elle considère aussi que si les deux policiers avaient été mieux formés, ils auraient, peut-être plus facilement, pu contrôler M. Registre.

Par ailleurs, elle recommande au ministère de la Sécurité publique et au ministère de la Santé et des Services sociaux d'analyser l'usage du dispositif à impulsions au Québec et de prendre les mesures nécessaires pour documenter l'impact du Taser sur la santé des personnes touchées.