L'ex-député péquiste Joseph Facal nie catégoriquement avoir reçu de l'argent liquide directement ou indirectement.

Mercredi, La Presse rapportait le témoignage de Claude Vallée, de l'ex-firme d'ingénieurs Vallée Lefebvre, aux enquêteurs de l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Claude Vallée faisait référence aux intentions présumées de l'ex-maire Gilles Vaillancourt de verser de l'argent comptant à certains candidats péquistes, dont Joseph Facal.

« Lors de l'élection de 1994, est-il écrit dans un document de l'UPAC, Vallée confirme avoir reçu une enveloppe cachetée de Gilles Vaillancourt présumée contenir 10 000$. Lors de cette rencontre, Gilles Vaillancourt lui a dit: « Lyse Leduc, je lui donne rien car elle est folle. Facal, je suis embêté, je vais passer par le jeune Alarie [...] Alain va s'occuper de Ménard. »

Joseph Facal nie cette information. « Sur le fond de la question, ni le maire Vaillancourt ni aucun de ses proches ne m'a jamais offert d'argent liquide. Il n'aurait pas fallu. Aucun bénévole ou attaché politique ayant travaillé avec moi ne m'a dit s'en être fait offrir non plus. J'avais et j'ai gardé pour eux toute ma confiance et toute mon estime », nous écrit M. Facal dans un courriel.

Le «jeune Alarie» nie aussi

Le «jeune Alarie» dont il est question dans le témoignage de Vallée est vraisemblablement Mathieu Alarie. Or, Mathieu Alarie ne travaillait pas pour Joseph Facal en 1994, indique M. Facal, mais au tournant des années 2000.

Joint au téléphone, Mathieu Alarie indique avoir travaillé comme conseiller politique de Joseph Facal entre 2001 et 2003. En 1994, il ne travaillait pour aucune organisation politique à Laval. « Je ne me suis jamais fait approcher de près ou de loin pour des questions d'enveloppes ou pour toute forme de corruption », dit-il.

Par ailleurs, Claude Vallée fait également référence aux élections générales de 1994 concernant des fonds à verser à Serge Ménard. Or, l'offre de 10 000$ liquide qu'a faite Gilles Vaillancourt à Serge Ménard a eu lieu en 1993, avant l'élection partielle de la circonscription de Laval-des-Rapides, selon les témoignages de Serge Ménard et de Jean Polloni, alors son attaché politique.

Par ailleurs, le texte caviardé de l'UPAC laissait croire que le comptable Alain Contant était mort en 2008. Dans les faits, M. Contant est plutôt disparu à la fin des années 90.