La ministre fédérale de la Santé Jane Philpott a été blanchie par la commissaire fédérale à l'éthique pour avoir utilisé les services de transport de limousine d'un ancien bénévole de sa campagne électorale. Dans son rapport rendu public ce matin, la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique Mary Dawson conclut que la ministre Philpott n'a pas accordé de traitement de faveur à cet ancien bénévole et ne s'est pas placée en conflits d'intérêts.

Même si elle a jugé que certaines factures de limousines (1708 $ et 1995 $ pour deux jours) étaient «plus élevées que les tarifs comparables compilés» fournis par le ministère de Mme Philpott, la commissaire Mary Dawson ne les «considère pas comme étant disproportionnés au point de constituer une irrégularité, surtout à la lumière des efforts de Mme Philpott de s'assurer que les tarifs étaient appropriés.» La commissaire Mary Dawson conclut que la ministre Philpott a respecté la loi fédérale sur les conflits d'intérêts. 

En août dernier, la ministre Philpott a remboursé le montant de 3700 $ pour ces deux jours de transport, indiquant que le coût de ces services était trop élevé. «Ça ne correspond pas aux standards auxquels les Canadiens s'attendent et j'ai pris les mesures pour que cela ne se reproduise pas», avait-elle indiqué dans une déclaration à La Presse canadienne. 

Après son élection, Jane Philpott a utilisé à cinq reprises comme député et à d'autres occasions comme ministre les services de transport de Executive Limousine & Livery Service, une entreprise détenue par Reza Shirani, un «partisan libéral» qui a agi comme bénévole pour sa campagne électorale. Le rapport de la commissaire à l'éthique indique que Mme Philpott et M. Shirani ne se connaissaient pas avant la campagne électorale, que Mme Philpott a fait appel à cette entreprise parce qu'il s'agissait du «seul service de transport dont [elle] pouvait se souvenir» et qu'elle a ensuite demandé à son personnel de vérifier les tarifs de l'entreprise de M. Shirani après qu'elle soit devenue ministre. Le député conservateur Colin Carrie a demandé à la commissaire à l'éthique de se pencher sur ce dossier.