Stephen Harper estime ne pas posséder encore tous les faits concernant le scandale entourant son ancien conseiller principal, Bruce Carson.

Le premier ministre a cependant indiqué samedi que quiconque violant les «règles strictes» mises en place par son gouvernement entourant le lobbying ferait face aux pleines conséquences prévues par la loi.

M. Harper formulait ses premiers commentaires au sujet de M. Carson depuis que son bureau a demandé à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de se pencher sur les allégations soulevées lors d'une enquête de la chaîne autochtone APTN.

«Je crois que la vérité est que nous n'avons pas tous les faits», a déclaré le premier ministre à Paris après avoir assisté à la rencontre extraordinaire sur la crise libyenne.

«J'ai fait mettre en place des règles très strictes en terme de code de conduite des employés auprès du gouvernement après qu'ils aient quitté leur emploi», a-t-il ajouté.

«Ces règles sont claires, nous les avons fait adopter, et elles seront appliquées. S'il y a eu violation, l'individu fautif fera face à toutes les conséquences prévues par la loi.»

Les allégations se concentrent sur la façon dont M. Carson a utilisé ses liens au sein du gouvernement pour rencontrer des responsables fédéraux afin de discuter d'un projet impliquant une entreprise reliée à sa compagne âgée de 22 ans.

Selon APTN, Michele McPherson a signé un contrat, le 31 août dernier, qui lui octroierait 20 pour cent des revenus du projet mis de l'avant par M. Carson.

APTN a également rapporté jeudi que Mme McPherson avait travaillé comme escorte à Ottawa, sous le nom de Leanna VIP.

Bruce Carson a rencontré des membres haut placés du personnel politique du bureau du ministre des Affaires indiennes, John Duncan, pour discuter d'un programme de filtration d'eau destiné aux Premières nations, et d'une compagnie appelée H20 Pros, ont indiqué des responsables du bureau de M. Duncan.

La Presse Canadienne a également appris que M. Carson avait rencontré des responsables du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada à quatre reprises entre septembre et décembre 2010.

M. Carson a indiqué qu'il ne commenterait pas davantage tandis que la GRC fait enquête.

Samedi, Stephen Harper a précisé que «M. Carson est désormais un simple citoyen et ses actes sont liés à ses activités en tant que simple citoyen».