Pour désengorger les routes et ponts autour de Montréal, le Parti libéral mise sur une hausse substantielle de l'offre des trains de banlieue. S'il est réélu, Jean Charest promet d'augmenter de 50 % le nombre de départs des trains de banlieue, en plus d'ajouter 10 000 espaces de stationnements incitatifs.

«Dix mille voitures de moins sur les routes, c'est une réduction de 22 000 tonnes de gaz à effet de serre. Sur le plan environnemental, sur le plan de la qualité de vie, tout ça est relié», a dit le chef libéral devant les wagons de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), à la gare Lucien-L'Allier.

Par semaine, 230 départs seraient ajoutés, en plus des 80 départs supplémentaires annoncés par la ministre des Transports, Julie Boulet, en octobre dernier.

Les deux mesures coûteront 260 millions, mais le gouvernement n'assumerait que 75 % des frais, soit près de 200 millions. Le reste serait défrayé par l'AMT. Le chef libéral n'a pas exclu que les tarifs pour les usagers puissent augmenter.

M. Charest promet de déployer rapidement les nouveaux départs, qui pourraient devenir réalité dans les 12 à 24 prochains mois.

«C'est un effort considérable pour désengorger le réseau routier de la métropole», a-t-il affirmé, rappelant que la politique de transport collectif de son gouvernement avait déjà fait augmenter de 23 % l'achalandage dans les transports en commun montréalais.

Malgré tout, le chef libéral a défendu les décisions de son gouvernement de construire de nouvelles autoroutes, notamment la 30, estimant qu'il fallait travailler sur tous les fronts pour régler les problèmes de congestion automobile et au final réduire les émissions de GES.

Le chef libéral a accusé réception de la lettre de demandes du maire de Montréal, Gérald Tremblay, promettant d'y répondre, mais refusant, jeudi, de se positionner sur le projet de tramway dans la métropole.

Il a par ailleurs tourné en dérision les engagements pour le transport collectif pris la veille par la chef du Parti québécois, de 3,5 milliards sur 10 ans, estimant qu'à court terme, Pauline Marois ne promet «que des pistes cyclables».