Pour accélérer les négociations avec le gouvernement, les centrales membres du front commun des 400 000 employés du secteur public préparent une série de grèves locales, un mouvement qui culminera en décembre prochain.

Dès la semaine du 26 octobre, les premières salves seront tirées, «une journée par région», d'expliquer la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque en conférence de presse, vendredi matin. Plus tard on passera à deux jours, puis à trois, au début décembre.

Pour la CSN, la FTQ et le SFPQ, il est clair que cette opération donne toute la place nécessaire aux négociations: «notre mandat est de négocier, pas de mettre nos membres en grève» de résumer Daniel Boyer, le président de la FTQ.

Pour les ténors syndicaux, «c'est clair que les services à la population vont être affectés, on réduit les services dans les hôpitaux, des écoles ferment, mais le gouvernement aussi, quotidiennement, réduit les services», d'expliquer M. Boyer.

Pour Lucie Martineau, du secrétariat intersyndical des services publics représentant notamment les 130 000 enseignants de la CSQ, les dirigeants syndicaux ont eu un mandat clair pour la grève, entre 83 et 92 % lors des votes. Le fait que les assemblées n'attiraient que 35 à 40 % des employés ne réduit pas la portée du verdict, selon elle. 

Le week-end dernier, plus de 150 000 syndiqués de toute la province ont participé à une manifestation à Montréal, a-t-elle rappelé.