Le transport ferroviaire doit être considéré comme un service essentiel tant au chapitre de la mobilité que de l'économie: c'est la position commune adoptée par l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB).

Les deux organisations ont conclu une alliance, vendredi, à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, dans le but d'infléchir la décision du gouvernement fédéral de mettre un terme à la circulation des trains de passagers dans l'est du pays.

Le Canadien National et VIA Rail Canada doivent cesser l'exploitation de la ligne de chemin de fer de l'Est au Nouveau-Brunswick. Cette décision est non seulement mal reçue, mais perçue comme un abandon du gouvernement fédéral envers les communautés qui seront amputées de leurs services ferroviaires.

La fin du tronçon ferroviaire entre Miramichi et Bathurst aura des répercussions pour les municipalités et les entreprises non seulement dans les régions directement touchées, mais aussi pour les communautés du Bas-Saint-Laurent, de la Vallée de la Matapédia et de la Gaspésie, au Québec.

En fait, pour le président de l'UMQ et maire de Rimouski, Éric Forest, c'est tout l'est du Québec et le nord-est du Nouveau-Brunswick qui s'en trouvent fragilisés, à un moment où le transport collectif est pourtant valorisé partout ailleurs. Il redoute également qu'après ce retrait, d'autres coupes, plus difficiles encore, puissent survenir.

«Peut-être qu'à moyen terme, nous allons perdre le service des marchandises, ce qui serait un handicap majeur pour le développement des entreprises de tous ces secteurs», a indiqué M. Forest.

L'UMQ et l'AFMNB souhaitent rencontrer rapidement la ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt. Des représentants de la Nouvelle-Écosse pourraient également se joindre à eux.

Sur un autre front, le président de VIA Rail Canada sera aussi interpellé afin d'obtenir l'engagement du maintien du service de train de passagers dans l'est du pays.