Après une année marquée par des manifestations et des prises de bec, le syndicat qui représente les enseignants des écoles primaires publiques en Ontario a conclu une entente de principe avec le gouvernement, jeudi.

Le pacte prévoit un gel de la rémunération cette année, mais une augmentation des salaires de l'ordre de 2% à compter de l'an prochain.

Le salaire des membres de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO) est inférieur de 2% à celui des enseignants qui oeuvrent au sein du réseau des écoles catholiques. Cette situation sera corrigée avant les prochaines négociations, a déclaré jeudi la ministre de l'Éducation, Liz Sandals.

L'ajustement salarial pour les quelque 76 000 enseignants du primaire coûtera 112 millions de dollars annuellement à la province, montant auquel s'ajouterait toute augmentation qu'obtiendraient les syndicats à l'issue des prochaines négociations.

Le président de la FEEO, Sam Hammond, s'est réjoui de voir ses membres accéder à l'équité salariale avec les autres enseignants de l'Ontario à compter de l'an prochain.

L'annonce a été mal reçue par les progressistes-conservateurs, qui ont accusé les libéraux de Kathleen Wynne de dépenser de l'argent des contribuables pour acheter la paix avec les syndicats alors que l'Ontario est plombée par un important déficit budgétaire.

Les enseignants du primaire et du secondaire avaient fortement décrié l'an dernier l'adoption du projet de loi 115, qui comprenait un gel des salaires de deux ans pour 126 000 enseignants, en plus de limiter leur accès à des journées de congé et de restreindre leur droit de grève.

La FEEO avait organisé une série de grèves tournantes en décembre dernier afin de témoigner de son mécontentement face au gouvernement libéral.

Les enseignants ont jusqu'au 23 juin pour ratifier l'entente de principe. Quant aux négociations avec les conseils scolaires, elles devront se conclure d'ici le 29 août.