La Direction de la Sécurité civile estime être prête à mieux réagir si de nouvelles marées dévastatrices devaient frapper le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

Un an après les grandes marées du 5 et 6 décembre 2010, le directeur régional de la Sécurité civile du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jacques Bélanger, a effectué une tournée de la région au cours des derniers jours.

Selon lui, même si le risque a été passablement atténué à la suite des interventions de la dernière année, il demeure quand même des gens qui sont vulnérables à une nouvelle tempête avec des fortes marées.

«Pour réagir, il faut connaître le risque. Pour pallier à ça, parce que ça demanderait beaucoup d'argent et d'études, on a recommandé l'application d'un cadre normatif qui fonctionne avec le type de côte», a-t-il précisé en entrevue.

Grâce aux données recueillies en décembre 2010, la Sécurité civile et les municipalités ont élaboré de meilleurs plans d'évacuation et de lieux de rassemblement afin de placer les gens en sécurité. Selon M. Bélanger, «cette façon de faire nous a permis d'éliminer plusieurs risques. Mais il y a des gens qui ont décidé de réparer leur résidence ou des gens qui sont vulnérables et on a ajusté nos plans de sécurité civile».

M. Bélanger croit qu'à chaque sinistre, la Sécurité civile s'améliore et il estime qu'elle est maintenant mieux préparée à faire face à une tempête semblable.

Jacques Bélanger indique qu'il a recommandé l'application d'un cadre normatif en fonction du type de sol et selon le secteur. Par exemple, la limite de construction sur une terrasse de plage a été portée à 30 mètres du littoral pour une nouvelle construction.

Pour les deux municipalités les plus durement touchées, Sainte-Luce et Sainte-Flavie, des plans de gestion sont en préparation.

«On travaille avec les municipalités et plusieurs intervenants gouvernementaux. Une vingtaine de personnes travaillent à rassembler toutes les données pour avoir une vue d'ensemble et proposer des protections à certains citoyens selon leurs risques géographiques», a dit M. Bélanger.

La direction régionale a retenu de ces événements qu'il faut une meilleure préparation dans le déploiement de l'aide, conscientiser les citoyens aux risques potentiels et mieux préparer les municipalités pour transmettre l'information à la population dans des délais très courts.

Reconnaissant que l'aide financière n'a pas été distribuée rapidement, M. Bélanger estime avoir fait du mieux qu'il pouvait compte tenu des délais administratifs. Il rappelle que 88 pour cent des sinistrés ont reçu entre 80 et 100 pour cent des dommages causés par les intempéries, alors que les autres ont reçu entre 50 et 80 pour cent des dommages évalués après la tempête.