La Gendarmerie royale du Canada (GRC) permet désormais à ses policières musulmanes de porter le hijab, mais qu'en est-il des principaux corps policiers du Québec ? Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n'a jamais reçu de demandes à ce sujet, mais se dit « très ouvert » à l'idée.

Afin de refléter davantage la population canadienne et d'encourager des femmes musulmanes à envisager une carrière policière, la GRC a récemment décidé d'autoriser le port du hijab. La GRC insiste sur le fait que le foulard a été conçu pour être sécuritaire, après une série de tests rigoureux. La nouvelle a fait le tour du monde.

« Nous n'avons pas pris position sur le sujet, mais nous sommes très ouverts à ce genre de demandes », a indiqué hier la commandante du SPVM Marie-Claude Dandenault. Cette prise de position de la GRC incite le corps policier montréalais à évaluer la question, dit-elle. Au Canada, les forces armées, la police de Toronto et la police d'Edmonton permettent déjà le port du foulard.

« J'ai toujours dit, tant qu'il y a le visage découvert, je n'ai pas de problème avec ça », a quant à lui déclaré hier le maire de Montréal, Denis Coderre, en réponse à une question sur le sujet.

Comme le SPVM, la Sûreté du Québec (SQ) n'a jamais reçu de demandes de ses membres en ce sens.

« On n'a jamais pris position », a indiqué le lieutenant Jason Allard, responsable des communications au sein de la police provinciale, qui a souligné qu'il ne voulait pas commenter la décision de la GRC

« On n'a jamais eu de demandes d'accommodement d'uniformes pour des motifs religieux », indique le lieutenant Jason Allard, responsable des communications à la SQ.

Le lieutenant Allard affirme que la Sûreté du Québec a fait des efforts au cours des dernières années afin d'augmenter le nombre de femmes et de membres issus des communautés culturelles au sein du corps policier. « On privilégie une meilleure représentation de toutes les cultures, mais on ne vise pas de groupe spécifique comme l'a fait la GRC », dit-il.