Des résidants de LaSalle ont eu la surprise de voir des poteaux «pousser» au beau milieu des trottoirs de leur rue. La Ville de Montréal assure que la situation est temporaire, un chantier devant corriger la situation d'ici la fin de l'année.

Ces dernières semaines, Bell a déplacé une demi-douzaine de ses poteaux rue Clément. Alors que ceux-ci se trouvaient en bordure des trottoirs, ils se dressent maintenant au beau milieu de l'espace normalement réservé aux piétons.

Ce déplacement s'explique par un important chantier qui doit s'étaler de juillet à novembre, explique la Ville de Montréal, qui a demandé à Bell d'exécuter ces travaux. La rue Clément doit être refaite de fond en comble, des travaux évalués à 4 millions. «C'est un beau projet de la Ville de Montréal, qui investit des millions. On refait la rue au complet, on va améliorer l'expérience du piéton qui va avoir des trottoirs éloignés de la rue», dit Pierre Dupuis, porte-parole de l'arrondissement LaSalle.

Le nom de la rue Clément est peu connu, mais il s'agit de l'une des principales entrées de LaSalle débou chant sur la route 138, entre l'échangeur Saint-Pierre et le pont Mercier. 

L'arrondissement indique que le trottoir est peu utilisé puisqu'il mène au système autoroutier où les piétons n'ont pas accès. Reste que les principaux usagers sont les clients d'une garderie et que l'apparition de poteaux au milieu du trottoir vient considérablement compliquer le passage des poussettes.

Le déplacement des poteaux ne pouvait attendre le début des travaux de réfection de la rue Clément, assure la Ville de Montréal. Les mâts de bois, qui portent des fils d'Hydro-Québec et des câbles de Bell et de Vidéotron, devaient être déplacés d'abord pour assurer le bon déroulement du chantier à venir. Ces travaux ont été réalisés par le câblodistributeur et non par l'entrepreneur de la métropole. 

Chez Bell, on indique que les anciens poteaux seront retirés au cours des deux prochaines semaines.

«C'est normal de leur donner un certain délai pour réaliser leur intervention. On a voulu maximiser le calendrier et il faut un petit jeu parce que des contraintes peuvent intervenir», déclare Philippe Sabourin, porte-parole de Montréal, pour expliquer le délai de trois mois entre le déplacement des poteaux et le début du chantier. 

«C'est beaucoup de coordination, ces travaux, et tout ne peut pas être fait en même temps», ajoute Pierre Dupuis.

Des citoyens ont aussi critiqué le fait que certains arbres ont été coupés en prévision du projet de réfection. C'est un mal nécessaire, explique l'arrondissement, qui précise que le projet prévoit au contraire d'augmenter le couvert végétal dans le secteur. 

«Des fois, il faut enlever des arbres pour en planter plus. Ils étaient dans le chemin», fait valoir Pierre Dupuis.