La ville de Montréal rayonnera à nouveau parmi les grandes métropoles du monde dès le 9 juillet quand les anneaux olympiques, ce puissant symbole reconnu dans le monde entier, seront installés en permanence sur la nouvelle Maison olympique canadienne, sise au 500, boulevard René-Lévesque Ouest.

À quelques semaines de cet événement historique, le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut, trépigne d'impatience. Il s'agira pour lui de l'aboutissement de plusieurs mois d'efforts pour convaincre les dirigeants du Comité international olympique (CIO) d'accorder à Montréal le privilège d'afficher ce symbole, jalousement protégé depuis la création du mouvement olympique.

Dès le premier soir, il sera possible de voir les cinq anneaux illuminer le ciel de la métropole, peu importe l'autoroute ou le pont menant à la ville où l'on se trouve.

«Quand on va arriver à Montréal, ce sera la première chose que l'on va remarquer, des anneaux illuminés pour toujours. Je pense que c'est transformationnel. Cela fait passer Montréal à un autre niveau. Cela ouvre des possibilités illimitées au niveau de sa promotion. Pour Montréal, c'est un retour comme grande ville olympique du monde», a affirmé Marcel Aubut dans une entrevue accordée à La Presse.

Dernière étape

L'installation des anneaux sera la dernière étape d'une longue aventure pour faire de Montréal le bercail permanent du Comité olympique canadien que dirige Marcel Aubut depuis 2009.

«Ça a pris beaucoup d'entêtement pour y arriver, et beaucoup de convictions aussi, a-t-il relaté. Montréal sera la première ville, en dehors de Lausanne, qui aura le droit d'utiliser les anneaux de la sorte. Cela va avoir un effet déterminant sur les athlètes. Cela va augmenter le bassin d'athlètes, leur intérêt pour le sport olympique. Cela va aussi avoir un impact positif sur la jeunesse que l'on veut plus active.»

Perséverance malgré les refus

M. Aubut a fait des pieds et des mains pour obtenir la permission du CIO d'utiliser les anneaux olympiques. Il a rencontré Jacques Rogge à deux reprises pour discuter de cette possibilité. À deux reprises, il a essuyé un refus. «Depuis sa création, le Comité international olympique a toujours été très protecteur des anneaux pour garder leur valeur au maximum», a constaté M. Aubut.

Cela ne l'a pas empêché de revenir à la charge après que Thomas Bach a succédé à Jacques Rogge à la tête du CIO. Environ un an plus tard, en décembre 2014, à Monaco, le CIO a adopté une quarantaine de recommandations visant à moderniser ses règles. L'une d'entre elles, la clause 36, rend possible d'élargir «l'accès à la marque de commerce du mouvement olympique pour des fins non commerciales».

«Le vent a tourné lorsque Thomas Bach a accédé à la présidence du CIO, lui qui avait comme but de rendre le mouvement olympique plus accessible. Je suis allé le voir avec Dick Pound et nous avons plaidé notre cause», a expliqué M. Aubut.