La Ville de Laval vient de renouveler son contrat avec la firme BCIA pour la surveillance du quartier général de son Service de protection des citoyens.

La firme fait le même travail au quartier général de la police de Montréal.

Le 14 avril, neuf jours avant que la firme ne se place sous la protection de la Loi sur la faillite, le comité exécutif de Laval a retenu la soumission de 196 472$ de BCIA «pour les services de gardiennage au quartier général du Service de protection des citoyens situé au 2911, boulevard Chomedey».

 

Renouvellement

L'entreprise faisait déjà ce travail; il s'agit d'un renouvellement, affirme Marc Laforge, porte-parole de la Ville.

Il n'est pas question pour l'instant de changer cet état de chose même si la firme a manqué à ses obligations auprès d'autres clients et que ses agents se sont plaints ces derniers jours de ne plus être payés.

«Pour l'instant, on ne bouge pas, dit M. Laforge. Rien ne nous indique que le service n'est pas fourni même si, du côté du service de police, on regarde la situation de très près.»

D'autres clients de BCIA ont résilié leur contrat parce la firme ne remplissait plus son mandat.

C'est le cas de l'Agence métropolitaine de transport, qui a résilié son contrat de surveillance de 1,8 million la semaine dernière. L'arrondissement de Verdun a fait la même chose cette semaine après que les agents de BCIA eurent cessé de faire leurs patrouilles.

L'arrondissement de Saint-Léonard a aussi éprouvé des difficultés avec BCIA au cours des derniers jours lorsque certains employés ne se sont pas présentés au travail.

L'opposition lance un appel à la prudence

La décision de maintenir le mandat de BCIA inquiète David de Cotis, du Mouvement lavallois, un parti de l'opposition à Laval. «Ce serait peut-être plus prudent de faire comme l'AMT et de résilier ce contrat», dit-il.

BCIA s'est placée sous la protection de la Loi sur la faillite le 23 avril. Elle doit 21 millions à quelque 150 créanciers. La semaine dernière, l'entreprise a trouvé un financement temporaire de 800 000$ auprès de Gestion Gamarco, propriété de l'homme d'affaires Gioacchino Arduini.