Les partis de l'opposition à la Ville de Montréal condamnent la mainmise du parti Union Montréal sur le conseil d'administration de la Société de transport de Montréal, qui rend compte de sa gestion auprès du conseil d'agglomération, lui-même formé en majorité d'élus d'Union Montréal.

«C'est scandaleux, réagit Benoit Labonté, chef de l'opposition officielle à Montréal. Ça devient de plus en plus la marque de commerce de cette administration Tremblay. Le parti gère l'attribution de contrats à l'hôtel de ville. Le parti était très engagé à la SHDM quand des officiels d'Union Montréal faisaient partie des comités d'attribution de contrats dans le dossier Contrecoeur. Ça commence à être assez.»

 

Benoit Labonté estime que lorsque la Ville vote le budget accordé à la STM, les élus qui sont membres du conseil d'administration sont «juge et partie». Il pense que les élus devraient constituer la minorité des membres des conseils d'administration des sociétés paramunicipales. «Car cela demeure quand même de l'argent public», dit-il. Mais doit-on écarter totalement les élus de ces instances? Il ne le croit pas.

En ce qui a trait à la présence de la présidente d'Union Montréal au conseil de la STM, la porte-parole du parti Projet Montréal, Émilie Thuillier, a porté plainte à ce sujet en janvier 2008 auprès de l'ombudsman de Montréal. «Je ne pense pas qu'elle ait la liberté de bien représenter les usagers des transports en commun, dit Mme Thuillier. Elle n'a pas l'indépendance ni la partialité requises pour le faire. L'ombudsman nous avait répondu que ce n'était pas interdit, mais que c'était politique et que cela dépendait du comité exécutif de la Ville de Montréal.»

Mais Michel Labrecque, le président du conseil de la STM, ne voit pas où est le problème, d'autant plus que Brenda Paris était déjà représentante des usagers à la STM quand elle est devenue présidente d'Union Montréal.