«Nous sommes devant un cas de figure assez exceptionnel », a lancé Me Martin Latour au tribunal vendredi matin. La question de l'aptitude de son client, Yves Nadeau, accusé du meurtre non prémédité de sa conjointe, est soumise devant la cour, au beau milieu de son procès.

Au moment de sa comparution après la mort de Louise Girard, en février 2014, des experts ont évalué la responsabilité criminelle de Nadeau, sans toutefois se prononcer sur son aptitude à subir un procès criminel. 

Or, après le témoignage du Montréalais de 59 ans, jeudi, le tribunal pourrait maintenant avoir des motifs raisonnables de croire à l'inaptitude de l'accusé et demander une évaluation psychiatrique «complète et exhaustive» de l'accusé, quitte à suspendre les procédures. 

Puisque Yves Nadeau est en liberté, la Couronne envisage de lui permettre d'être évalué «à l'externe», c'est-à-dire ailleurs qu'à l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel, où il serait détenu au moins 30 jours.  

Pour permettre aux procureurs d'étudier toutes les options, le juge Longpré a ajourné le dossier jusqu'à lundi.