Leonardo Rizzuto, fils cadet du défunt parrain de la mafia montréalaise Vito Rizzuto, subira un procès l'automne prochain, pour possession de cocaïne et possession d'arme.

Leonardo Rizzuto, 48 ans, a été acquitté d'un chef de gangstérisme en février dernier, à la suite de son arrestation dans une importante opération policière menée en novembre 2015 et visant à décapiter le crime organisé montréalais.

À la suite de cet acquittement, il restait quelques accusations contre Rizzuto, issues de la découverte d'une petite quantité de cocaïne et d'une arme de poing faite par les enquêteurs lors d'une perquisition effectuée chez lui. C'est pour ces chefs que le fils du défunt parrain subira un procès de trois jours fixé en novembre prochain.

La Défense, assurée par Me Dominique Shoofey, a laissé entendre ce matin devant la juge Julie Riendeau de la Cour du Québec que le mandat de perquisition sera contesté. L'avocat a annoncé qu'il déposerait une requête en ce sens avant le procès. La juge lui a rappelé l'importance de présenter la requête et la jurisprudence liée à celle-ci rapidement, « car si le juge reçoit la requête et la jurisprudence cinq jours avant le procès, il n'a pas le temps de la lire. C'est simplement pour être efficace, pas pour mettre des bâtons dans les roues », a dit la juge à Me Shoofey, qui l'a assuré de son intention de respecter les délais de 30 jours.

La poursuite est assumée par Me Matthew Ferguson.

La police et diverses sources considèrent toujours Leonardo Rizzuto comme l'un des dirigeants de la mafia montréalaise, en particulier de la branche sicilienne.

Cavaliere demande d'être radié à vie

Par ailleurs, l'ancien criminaliste de la famille Rizzuto, Loris Cavaliere, renonce à récupérer son titre d'avocat.

Cavaliere a plaidé coupable à une accusation de gangstérisme et de possession d'une arme, et a été condamné à une sentence de 34 mois le premier février 2017.

Le syndic du Barreau avait ensuite entamé des procédures pour qu'il soit radié à vie. Devant les commissaires aux libérations conditionnelles en novembre 2017, Loris Cavaliere avait manifesté son intention de récupérer son titre « pour ses parents », avait-il dit.

Or, hier, à la Maison du Barreau, son avocat, Me Richard Tawil a annoncé que Loris Cavaliere n'avait pas l'intention de contester sa radiation. Dans une lettre déposée, Loris Cavaliere invite même le Conseil de discipline du Barreau à prononcer une sanction permanente. Le Conseil a pris la cause en délibéré et rendra sa décision ultérieurement.

Selon le Journal de Montréal, dont un représentant a assisté à l'audience hier, Loris Cavaliere voudrait maintenant consacrer son temps à aider les jeunes avocats à ne pas faire les mêmes erreurs que lui.

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Photo André Pichette, Archives La Presse

L'ancien criminaliste Loris Cavaliere, en avril 2014