Un adolescent de 16 ans de Trois-Rivières a été remis en liberté, mardi, après avoir été accusé la veille de voies de fait graves et de vol.

Ce jeune homme est soupçonné d'être l'auteur de l'agression brutale dont a été victime un autre adolescent de 16 ans, Jeremy Courchesne Arseneault, au parc portuaire de Trois-Rivières vendredi dernier.

Le procureur de la Couronne, Me Hippolite Brin, avait initialement indiqué son intention de s'opposer à sa remise en liberté, mais des discussions avec la défense ont permis d'en arriver à un compromis.

L'accusé doit se rendre en Alberta cet été pour y travailler. Les conditions qui lui sont imposées au Québec pour sa remise en liberté provisoire seront également en vigueur en Alberta, sous l'oeil de la Gendarmerie royale du Canada.

Parmi celles-ci, on note un couvre-feu et une interdiction, lorsqu'il reviendra habiter chez sa mère à Trois-Rivières, de sortir de chez lui sans qu'elle l'accompagne.

Il reviendra devant la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec le 22 août pour la suite des procédures.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales n'écarte pas la possibilité qu'un deuxième suspect soit accusé en lien avec cette affaire.

L'agression, d'une rare violence, a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Cette diffusion a permis de recueillir des éléments d'information qui ont mené les policiers au suspect, qui a été appréhendé dimanche soir.

Jeremy Courchesne Arseneault a été frappé à répétition au visage et a subi plusieurs fractures au point où une intervention chirurgicale a été requise.

Les accusations de vol sont reliées au fait que le suspect se serait emparé du portefeuille et du téléphone cellulaire de la victime.

L'adolescent de Trois-Rivières a raconté qu'il était assis sur un banc lorsqu'un jeune homme est venu lui demander de se battre avec lui.

Il aurait refusé, soutenant que l'autre garçon ne lui avait rien fait et qu'il ne le connaissait pas.

Jérémy Courchesne Arseneault a signalé que plusieurs autres jeunes ont alors commencé à l'insulter et à le frapper. Il a dit avoir perdu connaissance.

Il a ajouté qu'après avoir repris connaissance, il a été ignoré pendant une quinzaine de minutes par des passants à qui il avait demandé de l'aide.