La jeune Sabryna Mongeon, qui a été victime d'un grave accident de la route à Noël lors duquel elle a été électrocutée, a subi une autre amputation, vendredi.

Sabryna s'était fait amputer les jambes et les bras, mais les médecins ont jugé qu'il fallait également lui retirer la partie supérieure du bras gauche, en haut du coude, puisqu'elle ne semblait pas guérir, a expliqué sa soeur, Samantha, en entrevue téléphonique, à son retour de l'hôpital.

L'état de la jeune femme de 18 ans est stable, selon sa soeur. Elle est en ce moment dans un coma artificiel, et pourrait se réveiller la semaine prochaine.

Sabryna, qui est soignée au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), doit encore subir des traitements de dialyse dans les prochains mois pour aider ses reins, qui ont été gravement endommagés dans l'accident.

Sabryna conduisait une voiture tôt le matin de Noël lorsqu'elle a perdu le contrôle et a percuté un poteau d'électricité en Outaouais. Sabryna a eu peur que son véhicule ne prenne en feu. Elle est donc sortie de l'auto, et c'est à ce moment qu'elle a reçu la décharge électrique, qui a parcouru son corps, des mains vers les pieds.

Après une période d'environ quatre heures, un passant est venu à son secours, a appelé le 911 et a tenté de la réchauffer.

La soeur de Sabryna a lancé une campagne de sociofinancement pour permettre à sa mère, qui habite à Gatineau, de rester le plus longtemps possible aux côtés de sa fille à Montréal.

La campagne a été si populaire - plus de 89 400 $ avaient été amassés en date de vendredi soir - que Samantha se servira des sommes supplémentaires pour acheter tout l'équipement nécessaire au rétablissement de Sabryna.

La famille s'est aussi fait contacter par un médecin américain, qui a offert des services dont on n'a pas accès au Canada.

«L'argent va aussi pouvoir nous permettre d'avoir le meilleur du meilleur pour ma soeur. C'est sûr qu'à l'hôpital où ma soeur est présentement, l'équipe est super, mais si on peut avoir un service encore plus haut que ça, c'est sûr que si on a les moyens, on va le prendre», a affirmé Samantha Mongeon.

Avant son accident, Sabryna avait fait une pause d'études, car elle ne savait pas dans quel domaine s'orienter. La dernière fois que sa soeur lui a parlé à l'hôpital, elle prévoyait déjà retourner à l'école.

«Quand elle était réveillée il y a quelques jours, elle me parlait déjà de retourner aux études pour pouvoir se trouver un emploi dès que son état le permettra», a confié sa soeur.

Malgré les difficultés, la famille de Sabryna s'unit pour «rester forte» en vue de son réveil. «Elle va avoir besoin qu'on soit forte pour elle, il faut essayer de l'aider à rester optimiste», a conclu Samantha Mongeon.