(Québec) La police de Québec lance un appel à la population pour l’aider à résoudre sa première enquête d’homicide de l’année, celle sur la mort d’une femme de 42 ans, retrouvée dans sa maison en proie aux flammes dans la nuit de samedi à dimanche.

Qui a tué Joëlle Lapointe ? C’est la question qui obsède plusieurs enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) depuis 48 heures. Ce sont des passants qui ont alerté la police vers 2 h 30 dimanche matin.

Les pompiers arrivés sur les lieux constatent qu’un incendie ravage le sous-sol du 98, boulevard Johnny-Parent, dans le quartier de Loretteville. Une voiture est dans le stationnement, laissant croire que quelqu’un se trouve dans la maison. Quand les pompiers trouvent la femme, elle est inconsciente. Son décès sera constaté sur place.

« Aujourd’hui, considérant l’ensemble des informations recueillies sur la scène depuis deux jours, l’enquête tend à démontrer que Joëlle Lapointe, 42 ans, aurait été victime d’un homicide », a dévoilé mardi un porte-parole du SPVQ, David Poitras.

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Joëlle Lapointe, en 2015

Le sergent Poitras n’a pas voulu donner de détails sur la scène du crime. Impossible de savoir si les policiers ont trouvé des accélérants sur les lieux ou si la femme portait des marques de violence. L’autopsie n’a pas encore été faite.

Le SPVQ refuse aussi de dire quelle thèse est privilégiée par les enquêteurs. Est-ce un féminicide ? Est-ce un meurtre lié à la guerre que se livrent des factions du crime organisé ?

« On n’est pas en mesure d’évaluer si une thèse ou l’autre prime. Quand on sera en mesure de donner une thèse possible pour peut-être rassurer la population, on va le faire », note le porte-parole, qui précise toutefois que Mme Lapointe n’était pas connue des services de police.

Selon le registre d’évaluation foncière de la Ville de Québec, la femme était propriétaire de la maison où elle a été retrouvée. Elle était donc chez elle.

Pour dénouer l’impasse, la police fait appel au public. « On fait appel à la population pour obtenir le maximum d’informations. Il y a peut-être des gens qui ont de l’information sur ce qui s’est passé le 25 février, mais aussi de l’information sur Mme Lapointe, indique le sergent Poitras. Peut-être que cette petite information-là peut faire progresser notre enquête. »

La police invite les personnes qui auraient des informations à se rendre directement au 98, boulevard Johnny-Parent ou à appeler au 418-641-AGIR.