(Montréal) Faire des menaces sur les réseaux sociaux n’est pas sans conséquences.

Un Montréalais de 30 ans, Paul Clarissou, a comparu mercredi pour avoir menacé de tuer le premier ministre Justin Trudeau sur le réseau social X.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a porté des accusations le 31 janvier dernier contre l’individu à la suite d’une courte enquête menée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale après le signalement de propos menaçants proférés par M. Clarissou.

La police a indiqué que le message avait été publié sur le compte de l’accusé sur la plateforme X, mais n’a pas précisé ce qui avait été dit.

Il est accusé d’avoir proféré des menaces, ce qui l’expose à une peine maximale de cinq ans derrière les barreaux.

Le procureur de la Couronne François Giasson a déclaré que le dossier de M. Clarissou avait été reporté au 26 mars.

Selon l’accusation déposée par la Couronne, la menace présumée aurait été proférée contre M. Trudeau le ou vers le 19 mai 2023.

Par coïncidence, également en mai 2023, M. Trudeau a commenté à la Chambre des communes l’augmentation des menaces contre les politiciens, en réponse à une question de savoir si les députés et les ministres devaient être mieux protégés.

« Au cours des dernières années, nous avons constaté une augmentation de la polarisation, de la toxicité et du niveau de haine […] au Canada, en particulier la haine dirigée contre les parlementaires, a déclaré M. Trudeau. Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de ceux qui servent la démocratie. »

Un porte-parole du bureau du premier ministre a indiqué mercredi qu’il ne faisait aucun commentaire sur les questions de sécurité impliquant le premier ministre et a renvoyé toutes les questions à la police.

La GRC a affirmé qu’elle prenait au sérieux toute menace affectant la sécurité d’une personne et que toute personne se livrant à une telle activité pourrait faire face à des accusations criminelles et à une peine importante.

« Nous avons été témoins d’un plus grand nombre d’incidents de ce type depuis la pandémie de COVID et avons par conséquent adapté nos ressources pour surveiller efficacement le web, a affirmé par courriel le sergent de la GRC Charles Poirier. Nous sommes donc dans une meilleure situation pour prévenir les menaces réelles. »

Le mois dernier, un homme a plaidé coupable à Sherbrooke d’avoir proféré des menaces contre M. Trudeau et le premier ministre du Québec, François Legault, dans une série de vidéos en ligne. Germain Lemay, âgé de 30 ans, a plaidé coupable à cinq des sept accusations auxquelles il faisait face, notamment pour avoir proféré des menaces envers les deux hommes politiques entre juillet et septembre 2023.