Une dizaine d’armes à feu sans numéro de série, des silencieux et des munitions en quantité. Un Montréalais a été reconnu coupable d’avoir caché dans son sous-sol un véritable arsenal. Déjà condamné à cinq ans de prison en 2014 pour des faits quasi identiques, Ziad Antoine Chamoun risque maintenant une longue peine d’incarcération.

L’homme de 53 ans a été déclaré coupable lundi de quatre chefs d’accusation, dont possession d’une arme à feu prohibée chargée et possession de dispositifs prohibés. Il n’a pas techniquement plaidé coupable, préférant admettre que la poursuite s’était déchargée de son fardeau de preuve.

L’enquête s’est amorcée en janvier 2020, lorsque le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a appris que Ziad Antoine Chamoun porterait sur lui une arme à feu. Le Montréalais a alors été arrêté dans un véhicule, lors d’une opération menée par le Groupe tactique d’intervention.

S’il n’avait pas d’armes à feu sur lui, Ziad Antoine Chamoun en cachait cependant de nombreux modèles dans son sous-sol encombré de meubles et de boîtes. Sa résidence de la rue Michel-Bibaud est située à deux coins de rue du collège Marie de France et de l’oratoire Saint-Joseph.

PHOTO FOURNIE PAR LA POLICE

Ziad Antoine Chamoun

Les policiers ont ainsi mis la main sur deux fusils et huit carabines avec chargeur intégré, notamment de marques Ruger, Parler-Hale et Simonov. Certaines d’entre elles étaient même chargées, alors que d’autres étaient munies d’une baïonnette. Six silencieux de conception artisanale et trois chargeurs à haute capacité de 30 cartouches ont aussi été saisis.

  • Une arme à feu saisie chez Ziad Antoine Chamoun

    PHOTO DÉPOSÉE EN PREUVE

    Une arme à feu saisie chez Ziad Antoine Chamoun

  • Une arme à feu saisie chez Ziad Antoine Chamoun

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    Une arme à feu saisie chez Ziad Antoine Chamoun

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Parmi toutes ces armes, cinq sont considérées comme des armes à feu prohibées en raison de la longueur du canon, indique le résumé des faits présenté en cour. Les numéros de toutes les armes à feu, sauf un, étaient oblitérés. Ziad Antoine Chamoun était de plus visé par une ordonnance lui interdisant de posséder des armes à feu.

Deuxième épisode de la sorte

C’est la seconde fois que le Montréalais se fait arrêter avec un inquiétant arsenal. Il avait été condamné à cinq ans de détention en 2014 dans une affaire très semblable. Les policiers avaient trouvé chez lui, à Pierrefonds, une dizaine d’armes à feu, plus de 500 balles, des chargeurs et des cocktails Molotov. Il y avait même des chemises de la police provinciale de l’Ontario. Sa résidence servait vraisemblablement de cache pour un groupe criminel.

À l’époque, Ziad Antoine Chamoun était vendeur de voitures. Selon le Registraire des entreprises, il a dirigé entre 2016 et 2019 une entreprise de camionnage et de transport nommée Gamma Canada. Celle-ci a toutefois été radiée depuis.

MClaude Berlinguette-Auger représente le ministère public dans ce dossier, alors que MAnna Ouahnich défend l’accusé. Les observations sur la peine sont prévues en novembre prochain.