La prochaine étape dans le procès de la belle-mère de la fillette de Granby aura lieu le 17 décembre. La Couronne et la défense présenteront leurs suggestions quant à la peine de la femme de 38 ans qui a été reconnue coupable de meurtre au deuxième degré, jeudi. Cette dernière a écopé de la prison à vie, mais la période avant l’admissibilité à une libération conditionnelle doit maintenant être fixée.

La grand-mère paternelle de la fillette s’adressera également à la cour lors de ces observations sur la peine. « La grand-mère de [la victime] souhaite s’adresser au tribunal. Elle a commencé un projet de rédaction, une lettre, qu’elle aimerait lire », a annoncé le procureur de la Couronne, MJean-Sébastien Bussières, lors d’une courte rencontre avec les parties et le juge Louis Dionne, vendredi matin, au palais de justice de Trois-Rivières.

Procès de la belle-mère de la fillette de Granby : ce que le jury ne savait pas La belle-mère de la fillette de Granby coupable de meurtre au deuxième degré

La Couronne et la défense ont profité de cette séance pour demander un délai supplémentaire afin de préparer leurs plaidoiries en vue des observations sur la peine. Le juge décidera ensuite après combien d’années de prison la femme pourra demander une libération conditionnelle. Le minimum est de 10 ans et le maximum, de 25 ans. La belle-mère a aussi été reconnue coupable de séquestration, jeudi.

À la surprise de tous, les 12 jurés ont mis moins de cinq heures pour arriver à un verdict unanime.

Rappelons que durant le procès de huit semaines, la belle-mère a admis avoir ajouté une dizaine de tours de ruban adhésif autour du torse de la fillette, le matin du 29 avril, alors que celle-ci était déjà en contention. Puis, la femme a fait deux tours supplémentaires parce qu’elle craignait que l’enfant ne se blesse avec un meuble en attendant un rendez-vous en pédopsychiatrie, le jour même.

« J’ai passé le tape sur ses cheveux et je l’ai dirigé vers les pieds. Et j’ai remonté », a-t-elle dit, en pleurs, lors de sa défense. Son propre fils, lors de son témoignage, a affirmé que la victime de 7 ans était couverte de plusieurs couches de ruban adhésif « de la tête jusqu’aux pieds ». Elle avait l’air d’une « momie », a-t-il décrit.

Le procès du père doit avoir lieu le 10 janvier prochain. Il est accusé de négligence ayant causé la mort, d’abandon d’enfant et d’avoir omis de fournir les choses nécessaires à la vie.