De nouvelles statistiques semblent indiquer que les crimes graves commis au Canada étaient en recul avant même que le gouvernement conservateur ne lance sa campagne contre la criminalité au Parlement, selon un rapport publié mardi par Statistique Canada.

L'indice de gravité de la criminalité déclarée par la police était moins important dans l'ensemble du pays en 2007 - soit un an après l'arrivée des conservateurs au pouvoir - que 10 ans plus tôt. Le taux de criminalité a également chuté, mais de façon moindre, selon les données publiées par l'agence fédérale. Le nouvel «indice de gravité de la criminalité déclarée par la police», mesuré par Statistique Canada, tient compte de la sévérité des infractions, en leur accordant un poids précis et qui est plus important pour les crimes les plus graves, comme les vols qualifiés ou les introductions par infraction. Les statistiques traditionnelles évaluaient simplement le nombre de crimes, plutôt que de les classer selon leur gravité.

Le rapport de Statistique Canada conclut que l'indice - qui est considéré comme le premier du genre - semble avoir chuté d'environ 20% au cours de la décennie, entraîné par une baisse d'environ 40% des introductions par effraction.

Le taux de crimes déclarés par la police a reculé dans toutes les provinces entre 1997 et 2007, avec des baisses plus marquées en Ontario et au Québec. En ce qui concerne la gravité des crimes déclarés, cependant, ce sont l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick qui ont enregistré les valeurs les moins élevées.

Parmi les trois plus grandes régions métropolitaines du Canada, Montréal se classe derrière Toronto, mais devant Vancouver.

Les conservateurs de Stephen Harper ont fait campagne pour réduire le crime au pays, et ils ont depuis déposé bon nombre de projets de loi au Parlement pour s'attaquer à ce qu'ils qualifient de problème croissant.