L'auteur de l'attentat du Metropolis Richard Henry Bain fera appel de sa peine prononcée le mois dernier, a confirmé à La Presse son avocat Me Alan Guttman.

Condamné à la prison à vie pour le meurtre non prémédité de Denis Blanchette cet été, Richard Henry Bain sera éligible à une libération conditionnelle dans 20 ans. C'est cette sévère peine que tentera de faire amoindrir en appel le camp Bain. Ainsi, l'appel ne concerne pas le verdict de meurtre non prémédité, lequel n'a pas été contesté dans le délai légal.

«J'ai demandé dix ans, je ne m'attendais pas à l'avoir, mais je n'ai jamais pensé avoir 20 ans. C'est un jugement très dur. Une sentence presque de mort», avait déclaré à La Presse Me Allan Guttman à l'annonce de la peine.

En vertu de l'article 675(2) du Code criminel, l'interjection en appel de Richard Henry Bain sera assurément entendue par la Cour d'appel, puisqu'il porte sur un «délai préalable à sa libération conditionnelle supérieur à dix ans».



Le juge Guy Cournoyer avait déclaré, dans sa décision du 18 novembre, que les gestes de Richard Henry Bain avaient été motivés «par la haine basée sur les opinions et croyances des membres du Parti Québécois». Rappelons que l'homme maintenant âgé de 66 ans a tué le technicien de scène Denis Blanchette, le 4 septembre 2012, le soir de l'élection du Parti québécois. Son collègue Dave Courage avait également été gravement blessé par le coup de feu.

La défense de non-responsabilité pour troubles mentaux de Richard Henry Bain n'avait pas été retenue par le jury lors de son procès l'été dernier.

- Avec Christiane Desjardins, La Presse