Le commissaire supervisant l'enquête sur l'affaire Robert Pickton dit craindre que les audiences ne soient entravées par les mêmes problèmes qui ont poussé le public à perdre confiance dans le système de justice.

L'enquête entend actuellement le témoignage de Jennifer Evans, la chef adjointe de la police régionale de Peel, qui a mené une révision externe de l'enquête pour meurtre de Pickton.

Au cours des dernières semaines, les avocats de plus de six agents encore en poste ou anciens employés de la police de Vancouver et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont questionné Mme Evans, et ils ont demandé à ce qu'elle revienne à une date ultérieure pour une autre semaine de témoignages.

Le commissaire Wally Oppal a semblé exaspéré en acceptant la demande, et s'est demandé tout haut pourquoi il avait fallu tant de temps pour contre interroger un seul témoin, dont la déclaration originale n'avait nécessité que trois heures.

M. Oppal a ajouté que la lente progression des audiences pourrait pousser le public à perdre foi en l'enquête, au même titre que les citoyens ont perdu foi en le système de justice en entier.

Le rapport du commissaire doit être rendu plus tard cette année, et il s'est donné jusqu'au 30 avril pour mettre fin aux audiences.

La Commission Oppal doit tenter de déterminer pourquoi les policiers de Vancouver n'ont pas réussi à arrêter Robert Pickton plus tôt.

Mme Evans a déjà raconté que lorsque la police de Vancouver a obtenu l'information, en 1998 et 1999, que Pickton pourrait avoir enlevé des travailleuses du sexe en ville et les avoir tuées sur sa ferme, elle aurait dû ouvrir une enquête.