Sans qu'on en fasse grand cas, le mal-aimé Parc olympique va faire l'objet d'investissements publics de près de 1 milliard de dollars sur une période de six ans s'échelonnant de 2017 à 2023.

SOMMES COLOSSALES

« Dans n'importe quel autre quartier de Montréal, des investissements de 650 millions, ça aurait fait la manchette. Et ce montant, c'est sans compter les investissements pour "l'expérience client améliorée" [au Stade olympique], ce qui voudrait dire à peu près 1 milliard de dollars », a souligné le PDG du Parc olympique, Michel Labrecque, au cours de sa présentation dans le cadre du Forum stratégique sur les grands projets organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, hier. Ces investissements colossaux, en grande partie autorisés par les pouvoirs publics sans grande opposition, étonnent alors que le débat sur la possibilité de démolir le Stade refait surface périodiquement dans les médias.

QUE COMPREND LA SOMME DE 1 MILLIARD ?

TRAVAUX ACHEVÉS

• Mise à niveau de la tour (100 millions)

• Préparation du base building pour accueillir les bureaux de Desjardins (43 millions)

EN COURS

• Réfection des 4000 places intérieures de stationnement (71 millions)

• Réfection de la centrale thermique (22,7 millions), laquelle entraînera des économies annuelles de 1 million à l'exploitation.

À VENIR

• Réparation des dalles de l'esplanade. Il reste 89 % du travail à faire. Sur la base de ce qu'ont coûté les premières dalles, la note pourrait bien dépasser les 150 millions. Le budget est actuellement à l'étude.

• Rafraîchissement de l'intérieur du Stade. C'est ce que M. Labrecque appelle « l'expérience client améliorée » (coursives, toilettes, sonorisation, technologie, etc.). Tout ça vient avec une facture qui devra être précisée.

LA TOITURE

Le Parc olympique a eu le feu vert pour aller de l'avant avec le remplacement de la toiture. Les estimations préliminaires varient entre 200 et 300 millions. La Régie des installations olympiques étudie la possibilité d'un toit démontable pour des événements comme la Coupe du monde de soccer de 2026.

AUTRES INVESTISSEMENTS PUBLICS

Pour arriver à 1 milliard, M. Labrecque comptabilise également la rénovation en cours du Biodôme (22 millions), la réfection de l'édicule de la station Viau, la reconfiguration à venir du boulevard Pierre-de-Coubertin, de même que le réaménagement du carrefour formé par la rue Sherbrooke et le boulevard Pie-IX, qui a été effectué pour le 375e anniversaire de Montréal.

UN MILLIARD QUI NE COMPREND PAS TOUT

Le chiffre de 1 milliard n'inclut pas les 25 millions de l'Institut national des sports du Québec (travaux terminés en 2014), les 35 millions pour le centre sportif (2015) et les 18 millions déjà dépensés pour la réfection de 11 % des dalles de l'esplanade du Stade olympique (ce qui a été fait avant 2017).