Alors que Québec rêve à un troisième lien, Laval remet de l'avant l'idée d'« une deuxième porte » sur le réseau de métro. Le maire Marc Demers a rencontré la mairesse Valérie Plante notamment afin de discuter de l'avenir des transports en commun dans la région métropolitaine.

Réseau électrique métropolitain. Ligne rose. Prolongement des lignes de métro existantes. Alors que les projets majeurs de transports en commun sont nombreux dans la région de Montréal, les deux maires ont eu un tête-à-tête d'une heure hier. Marc Demers en a profité pour plaider la cause d'un prolongement de la ligne orange jusqu'à Laval. 

Si certains ont longtemps milité pour un bouclage complet de cette ligne, le maire évoque « un autre scénario, plus économique. On rend la ligne orange de Saint-Laurent à Chomedey, au coin des boulevards Notre-Dame et Curé-Labelle. Le matin, les gens de la couronne nord et de Laval auraient deux portes d'entrée [sur le métro] et non pas une seule. » 

L'élu estime que le fait d'ajouter deux stations dans l'ouest de Laval « pourrait décongestionner une partie de la circulation sur le territoire de Laval et de Montréal en plus de rendre la ligne orange plus rentable, plus fluide ». Les villes de la couronne nord y gagneraient aussi puisqu'il propose de miser sur des stationnements incitatifs desservis par des autobus qui rabattraient les usagers vers les deux portes d'entrée lavalloises. 

« On sauve des problèmes de congestion et de pollution. Les gens vont pouvoir choisir le transport en commun par choix, par goût, par commodité et non pas par obligation », dit M. Demers.

Ce premier tête-à-tête promet pour la collaboration entre Montréal et Laval, dit Marc Demers. « On partage beaucoup de valeurs communes, dont notre intérêt sur le transport en commun, sur l'environnement et sur le développement des villes. » 

COLLABORATION 

Sur le front des transports collectifs, le forum régional promis pendant la campagne électorale par le maire Marc Demers prend forme. Demain, celui-ci et les maires de la région des Basses-Laurentides se rencontreront pour mettre au point l'organisation de l'événement qui devrait se tenir dès janvier prochain. Laval en est le maître d'oeuvre. 

« Il y a une fenêtre électorale dont on veut profiter. On va donc prendre position sur tout ce qui peut atténuer la congestion routière et améliorer la mobilité pour la région », a indiqué le maire Demers. 

Cette collaboration entre les maires de la couronne nord de Montréal n'est pas sans rappeler celle qui s'était nouée en 2006 pour réclamer du gouvernement Charest le parachèvement de l'autoroute 19 dont le chantier avait été interrompu en 1974. « Tanné d'être pris dans le trafic ? Dites-le au ministre des Transports ! », pouvait-on lire sur les panneaux géants installés sur le territoire. Un an plus tard, Québec annonçait des investissements publics pour régler la congestion. Mais le flux de la circulation est toujours en croissance et l'autoroute 19 n'a toujours pas été terminée. 

- Avec Bruno Bisson, La Presse