À Laval, le parti du maire sortant Marc Demers semble vouloir faire de l'asphaltage un enjeu électoral.

Au cours des derniers jours, des pancartes électorales du Mouvement lavallois ont été installées notamment dans le district Duvernay-Pont-Viau que brigue à nouveau le conseiller municipal Stéphane Boyer. On peut y lire : «Resurfaçage de cette rue dès 2018». En général, ces petites pancartes sont combinées avec celles du candidat de l'équipe de M. Demers.

Au Mouvement Lavallois, on précise que le candidat Boyer a déjà fait cheminer sa demande de réfection de certaines rues auprès de la Ville. «Il faut être conscient que cette planification pourrait être complètement révisée si un autre parti était porté au pouvoir le 5 novembre. Une nouvelle administration reverrait sans doute de nombreux projets d'investissements en fonction de ses propres engagements électoraux. Considérant les gels et les baisses de taxes promis par tous les partis et leurs engagements à fournir plus de service, aucune planification municipale ne tiendra plus», a expliqué l'attaché de presse de M. Demers, François Brochu.       

Le candidat à la mairie Michel Trottier du Parti Laval, a dénoncé dimanche cette façon de faire de la politique. «C'est revenir au temps de Gilles Vaillancourt alors que le développement de Laval était fait de façon anarchique. Le pavage des rues doit se faire à la suite d'une analyse des besoins et non pas selon la volonté politique», affirme M. Trottier.

Le Parti Laval affiche également certains engagements électoraux sans toutefois cibler une clientèle d'un secteur particulier de la ville. Les messages pour annoncer un gel des taxes municipales ou la gratuité de l'autobus pour les étudiants, s'adressent à l'ensemble de la population, souligne M. Trottier.