Denis Coderre n'écarte pas la possibilité de faire une place sur son comité exécutif à l'ex-chef de Projet Montréal, Richard Bergeron.

«Je n'exclus absolument rien», a indiqué le maire lors d'un point de presse, hier.

Mercredi, le ministre Pierre Moreau a présenté à la demande de Montréal un projet de loi pour retirer l'obligation au maire de nommer un minimum de 7 et un maximum de 11 membres à son comité exécutif. «Je me réserve le droit de réorganiser éventuellement mon comité exécutif. Ce n'est pas à l'Assemblée nationale de décider ça», a justifié M. Coderre.

Questionné sur sa collaboration avec son ancien vis-à-vis, le maire a eu de bons mots pour Richard Bergeron. «On est de bons collègues, de bons amis. Il livre la marchandise pour l'autoroute Ville-Marie.»

L'ex-chef de Projet Montréal a pour sa part préféré hier ne pas s'adresser aux médias.

Le plan d'investissement de 4,6 milliards adopté

Le conseil municipal de Montréal a adopté le plan d'investissements de 4,6 milliards que l'administration Coderre entend réaliser ces trois prochaines années.

Seul Projet Montréal s'y est opposé, estimant notamment que le Programme triennal d'immobilisations (PTI) 2015-2017 prévoit trop peu de fonds pour le transport en commun. L'opposition officielle a proposé trois amendements, mais ces propositions ont toutes été rejetées. «Il y a trop d'argent investi dans nos rues», a notamment déploré la conseillère Laurence Lavigne-Lalonde. L'opposition souhaitait réduire les investissements dans des projets routiers pour consacrer cet argent au logement social, à l'acquisition de terrains et à la sécurisation de voies routières.

L'administration Coderre a toutefois rejeté cette vision, estimant que les besoins dans la réfection des rues sont importants. «Je ne sais pas si vous étiez ici l'hiver dernier quand on disait qu'il fallait boucher les nids-de-poule», a lancé Anie Samson, vice-présidente du comité exécutif.