La manifestation de mardi devant l'hôtel de ville, au cours de laquelle des pompiers, policiers et cols bleus ont allumé un feu, bloqué la rue Notre-Dame et arrosé l'hôtel de ville, a été qualifiée d'«inacceptable et irresponsable» par le maire Denis Coderre.

Le fait d'avoir allumé un feu sur la chaussée, en particulier, alimenté par des casquettes et des déchets, «c'est un méfait», a tranché le maire devant le comité exécutif, qui siégeait ce matin. «Les gens ont le droit de protester, les gens ont le droit d'être en désaccord. Mais jamais je n'accepterai de la part des syndicats qu'on fasse ce qu'on a fait hier (...) On n'a pas le droit d'utiliser l'équipement de la Ville. J'ai vu au moins quatre camions de pompiers, j'ai vu plein de voitures de police, de l'équipement des cols bleus.»

Il a laissé planer la menace de représailles de la Ville, expliquant que «la convention collective est claire en tous points, et on va l'appliquer.»

Il a en outre dénoncé le fait qu'on ait bloqué une rue importante du Vieux-Montréal. «Ce n'est pas acceptable de bloquer des rues. Il y a des gens qui ont eu des retards dans leur travail, ceux qui paient justement des taxes pour qu'on puisse protéger les régimes de retraite.»

Le maire Coderre a réitéré son offre de négocier avec les syndicats, assurant que sa porte était toujours ouverte. «Elle n'a jamais été fermée, contrairement à ce que j'ai entendu ce matin dans une entrevue à la radio (...) Je demande aux gens qu'on soit calmes. Il va y avoir un débat. Vous pouvez me traiter de tous les noms, ça ne me dérange pas, mais ça ne doit pas se faire avec des méfaits comme des feux et l'utilisation du matériel de la Ville.»

Il a répété que son administration voulait s'assurer, dans le dossier des régimes de retraite, qu'on respecte la capacité de payer du contribuable et l'équité intergénérationnelle, que la pérennité des régimes soit assurée et que les coûts des régimes soient assumés à parts égales.