Le Grand Prix de Formule Un se tiendra à Montréal «pour une autre décennie», avec une entente qui serait sur le point d'être signée, promet le maire Denis Coderre.

De passage à New York, il a fait ces déclarations à l'agence de presse Bloomberg News. «Dormez en paix, la course aura lieu l'an prochain. Nous allons signer l'entente dans les prochaines semaines. Il faut simplement nous assurer que tout est en place.»

L'entente liant Formula One Management (FOM) et le promoteur montréalais, Octane Racing Group, signée en 2010, arrive à échéance après l'édition 2014. La semaine dernière, le promoteur François Dumontier a lancé un cri d'alarme en annonçant qu'aucune entente n'avait encore été conclue à 60 jours de la course. Il a interpellé les pouvoirs publics pour des investissements visant à améliorer les installations, une facture évaluée entre 25 et 40 millions.

Fans «au rendez-vous»

Interviewé ce matin par Bloomberg News, le PDG de Formula One Management, Bernie Ecclestone, s'est dit optimiste qu'une entente avec Montréal sera bientôt signée. Le Grand Prix s'est déroulé chaque année dans la métropole québécoise depuis 1978,  à l'exception des éditions 1987 et 2009. «Nous sommes en négociations pour régler les derniers détails et je suis sûr que nous allons y arriver. Nous serons heureux d'y retourner», a déclaré Ecclestone.

Le maire Coderre, lui, a rappelé aux journalistes new-yorkais que les pilotes de Formule Un «adorent Montréal. C'est un bon endroit, la population est au rendez-vous.»

Peu de détails ont filtré quant aux exigences de FOM. Les négociations se dérouleraient depuis deux ans et auraient été considérablement ralenties par les nombreux changements d'interlocuteurs, alors que le Québec a connu deux changements de gouvernement et que quatre maires se sont succédé à l'hôtel de ville de Montréal.

Outre les investissements nécessaires pour améliorer les installations, FOM exige un montant de quelque 15 millions annuellement.

La semaine dernière, le maire Coderre s'était fait tout aussi rassurant, expliquant qu'on était «en train de peaufiner les derniers points». À Ottawa, le porte-parole du ministre des Affaires intergouvernementales Denis Lebel, Vincent Rabault, s'était cependant montré moins enthousiaste en précisant par courriel que «l'implication du gouvernement fédéral va devoir respecter la capacité des contribuables».

Quant au nouveau premier ministre du Québec, Philippe Couillard, «il entend faire ce qui est nécessaire afin de voir à la viabilité de l'événement au cours des prochaines années», avait précisé son porte-parole, Harold Fortin.

- Avec la collaboration de Sébastien Templier