Le maire Denis Coderre comprend fort bien que François Dumontier, le promoteur du Grand Prix du Canada, a hâte qu'un nouveau bail soit signé avec la Ville de Montréal afin qu'on puisse assurer la tenue de l'étape montréalaise de Formule 1 pendant 10 autres années. Mais il devra patienter encore un peu.

«Il n'y a aucun problème de négociation entre la Ville et M. Dumontier. L'argent pour les infrastructures est là, il suffit de peaufiner tout ça et de régler ça», a déclaré M. Coderre, mercredi, en marge d'une conférence de presse pour annoncer la tenue de la Coupe Vanier de football universitaire à Montréal en novembre.

«Je suis très confiant que dans les prochaines semaines, on va régler ça», a dit M. Coderre à propos de la conclusion d'une nouvelle entente de 10 ans avec la F1. Le contrat initial de cinq ans prendra fin le 8 juin de cette année, jour du prochain Grand Prix.

Le maire de Montréal réagissait à une allocation que M. Dumontier a prononcée plus tôt dans la journée devant la Chambre de commerce de Saint-Laurent/Mont-Royal. Le promoteur du Grand Prix du Canada a alors tiré la sonnette d'alarme, affirmant qu'après des mois - et même des années - de discussions, il était temps que le dossier aboutisse.

M. Dumontier a dit comprendre que les différentes élections - municipales d'abord à Montréal, en novembre dernier, puis provinciales au Québec - aient ralenti le processus. Il a toutefois souligné qu'étant donné que les discussions ont commencé il y a quelque temps déjà, sous le gouvernement libéral de Jean Charest, il était temps qu'on boucle la boucle afin que son entreprise puisse commencer à planifier ses activités au-delà du mois de juin prochain. Ce faisant, il invitait la Ville de Montréal et le nouveau gouvernement libéral de Philippe Couillard à ne pas trop tarder dans les démarches qu'il reste à faire.

Le bail entre Octane, l'entreprise dont François Dumontier est à la tête, et la Société du parc Jean-Drapeau, l'organe paramunicipal de la Ville de Montréal qui gère les infrastructures du circuit Gilles-Villeneuve, devra être entériné avant qu'à leur tour les gouvernements du Canada et du Québec, ainsi que la Ville et Tourisme Montréal puissent sceller leur entente avec la F1.

M. Coderre a toutefois voulu rassurer tout le monde, mercredi, en rappelant que «l'argent pour les infrastructures est là». Il faisait alors allusion aux rénovations qui devront être apportées aux garages des écuries de F1 ces prochaines années. Il s'agit d'une condition imposée par Bernie Ecclestone, le grand patron de la Formule 1.

«C'est normal, quand ce sont des événements où on signe pour 10 ans, qu'il puisse y avoir besoin d'un certain peaufinement, a souligné le maire. Je le dis depuis le début, je ne serai pas le maire qui va tirer la «plogue', ça c'est clair. Je veux qu'il y ait des Grand Prix. Mais vous comprenez qu'il faut y aller de façon responsable.

«J'ai eu droit à une extraordinaire collaboration avec les gouvernements du Canada et du Québec, alors on va travailler ensemble, et je ne pense pas qu'il y ait de problème.

«La Ville a fait ses devoirs, on a fait ce qu'on avait à faire, a ajouté M. Coderre. Il faut s'assurer que le contrat soit conforme avec (les exigences de la Fédération internationale de l'automobile). Mais tout le monde se parle, il n'y a aucune animosité, on est en train de finaliser ça.»