Le violent incendie qui a ravagé un immeuble désaffecté de la rue Notre-Dame mercredi en fin d'après-midi aura des répercussions sur la circulation pour encore plusieurs heures.

En effet, l'imposant bâtiment bardé de vieilles réclames publicitaires dont celles de l'entreprise Matelas en Gros, a été sérieusement fragilisé par les flammes. Si ses murs tiennent toujours debout, on voit bien que l'intérieur a été complètement rasé.

Les pompiers n'ayant pu déterminer la cause du sinistre, l'enquête a été transférée au Service de police de la Ville de Montréal.

Comme le bâtiment est situé à quelques mètres seulement de la travée est de cette artère achalandée, et que l'on ne sait pas encore s'il risque de s'effondrer, la circulation a été détournée sur la travée ouest, où l'on roule à contresens, une seule voie dans chaque direction. Cela pourrait durer 24 heures, annonçait ce matin la police de Montréal.

Le bâtiment appartient depuis le 15 septembre au ministère des Transports du Québec, qui s'en est porté acquéreur par expropriation en vue de la reconstruction future de la rue Notre-Dame.

«C'est un bâtiment qui ultimement, sera démoli», indique Guillaume Beaurivage, de Transports Québec. Mais il précise que la structure contient beaucoup d'acier et que la démolition sera délicate. Il ne s'agit pas simplement d'y lancer une rétrocaveuse pour jeter les murs par terre.

M. Beaurivage dit que des ingénieurs inspecteront la structure ce matin et décideront s'il est possible de ne procéder qu'à une démolition partielle pour sécuriser les lieux et rouvrir Notre-Dame rapidement.

Avec une voie plutôt que deux dans chaque direction, l'heure de pointe matinale a été considérablement alourdie, scénario qui se répétera très probablement en fin d'après-midi pour les gens se dirigeant vers l'est de la ville.