La communauté copte orthodoxe de Montréal sort de sa réserve pour condamner les violences commises ces derniers jours contre des manifestants, au Caire.

Habituellement concentrée sur les enjeux touchant la communauté chrétienne d'Égypte établie au Canada, l'Association de la communauté copte orthodoxe de Montréal (ACCOM), demande le départ immédiat du président Hosni Moubarak et la fin des violences contre les manifestants.

Le président de l'ACCOM, Antoine Malek, précise aussi que les personnes responsables des actes de violence ainsi que les autorités qui les ont laissé se produire doivent être traduites en justice.

M. Malek précise que la communauté copte est régulièrement victime d'actes de discrimination ou de violence en Égypte. Le 1er janvier dernier, par exemple, 23 chrétiens ont perdu la vie dans des attentats perpétrés dans une église d'Alexandrie.

Toutefois, il affirme que les manifestations ont été exemptes de discrimination jusqu'à présent. Il précise que le soulèvement se déroule dans une grande fraternité, qui prouve la capacité des Égyptiens à vivre ensemble.

Le passé militaire du président Moubarak et les aspirations des Frères musulmans poussent aussi l'ACCOM à plaider pour une présidence dénuée d'identité religieuse ou militaire.

Au sujet de la démission du Comité directeur du Parti national démocratique au pouvoir en Égypte, M. Malek affirme que l'on ne peut savoir s'il s'agit d'une réelle avancée ou simplement d'une tentative d'apaisement.

Mais peu importe, selon lui, puisque les Égyptiens ne croient plus les promesses de celui qui a abusé de leur confiance pendant 30 ans. Selon M. Malek, la seule solution qui sera acceptée et mettra un terme aux manifestations est le départ de M. Moubarak.

La communauté copte compterait, selon les estimations, environ 8 millions de membres en Égypte. Au Canada, la communauté s'élèverait à environ 250 000 personnes.